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géologiques, je vis sans doute au dehors, dans les escarpemens,.
beaucoup plus que je n’aurais pu voir dans les galeries. Toutefois
j’eus le plaisir d’envoyer promener le maître mineur qui eut
le niaiserie de vouloir m’empêcher de parcourir le terrain en-
vironnant : je lui tirai le pied en riant beaucoup de sa défense.
Examen Je commençai avec un grand sang-froid, malgré la colère de
des déblais«. ° • -, _ x -, l’individu, par visiter les tas de houille et les déblais a la porte
des galeries; mais je n’y vis rien que ce que présentent en général
toutes les mines dé houille. Je trouvai dans les tas des combustibles
des parties extrêmement chargées de pyrites, et qui se
décomposent à lair ; dans quelques morceaux de houille, je vis
distinctement des débris végétaux carbonisés, à texture fibreuse,
comme on le voit souvent dans les mines de Fresnes, HUyinzin,
etc.Parmi les déblais, je ne trouvai que des grès schisteux charbonneux,
des argiles schisteuses avec des empreintes de plantes,
et des grès grossiers, de couleur jaunâtre, avec des veines
et des rognons de houilles.
Escarpement Les collines sur la pente desquelles les galeries sont ouverdhonme?
s tes, sont composées de grès houiller. Je me dirigeai, en les
suivant, vers le haut de la vallée où j’aperçevais des escarpemens
assez considérables. Le ruisseau a en effet coupé à pic
la masse du terrain houiller sur lequel il roule, et a mis à découvert
toutes les couches ; de sorte qu’on peut les étudier
l’une après l’autre avec une grande facilité. Je vis d’abord clairement
que toutes cës couches sont inclinées au nord-est,, sous
l’angle de 35 degrés. Je trouvai plusieurs couches successives
de houille dans la même stratification, et séparées les unes des
autres par des grès qui présentent un grand nombre de variétés
par la finesse, la dureté, la couleur et le plus ou moins de mélange
argileux.. Au-dessus de la dernière couche de houilles vii
sible, se trouve une masse de grès qui devient très-fin et très-
solide, et finit même par prendre les caractères d’une roche
cristalline.
C’est alors que se présente, au-dessus de la formation houil- Roche
1ère, une roche particulière qu on ne s attendrait peut-etre pas ics grès,
à rencontrer ici : c’est une roche très-feldspathique, qui, en
général, présente les caractères d’un grünstein compacte, et
qui forme des masses très-considérables; mais le fait est assez
intéressant pour entrer dans quelques détails plus circonstanciés.
Aussitôt qu’on est parvenu, en suivant la vallée, aux grès
fins solides , d’un aspect cristallin, on rencontre en même
temps une roche qu’on ne sait trop d’abord définir, et qui présente
encore quelques indices de structure are'nacée. C’est la
première idée qu’on en conçoit en la cassant, et j’ai cru trouver
alors ces variétés particulières de grès à ciment quarzeux, gras,
que j’avais surtout observées en France dans les mines de houilles
de Noyant ( département de l’Ailier). Mais bientôt ce ca- Car)rlfcres el
ractère arénacé disparaît entièrement, et l’on ne voit plus !r°ncshe,
qu’une roche à structure incertaine, tirant sur la structure
glanduleuse, où l’on distingue des grains, peut-être cristallins,
de quarz hyalin, un peu gras, entremêlés avec des grains de
feldspath làmelleux, et où il se trouve une assez grande quantité
de petits points d’un vert très-foncé, qui donnent à la roche
une teinte générale verte. Le plus souvent il est impossible
de distinguer aucune forme dans ces petites parties colorées ;
mais çà et là on en voit qui sont très-brillantes, et avec une loupe
forte, on reconnaît que ce sont autant de très-petits cristaux en
prismes tétraèdres, qui ne sont pas loin d’être rectangulaires,
et qui deviennent hexagones ou octogones par le remplacement
des arrêtes : ils sont terminés par des sommets dièdres, dont les
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