T rachjle
porphyroïde.
Roche trachytique
avec
cristaux de
quarz.
Sator de U j-
Hely. S
Manière particulière
de
se faire justice.
chemin de Uj Hely, où l’on côtoie la montagne, on trouve, au
pied du Nema Hegy, où la route est coupée dans la colline, un
trachyte porphyroïde très-alte'ré à la surface. Sur la pente de la
montagne, se trouvent des roches blanchâtres, plus ou moins
celluleuses, qui sembleraient appartenir au porphyre molaire
ou au porphyre trachytique. Elles renferment des cristaux de
feldspath vitreux, quelquefois assez grands, assez nombreux,
et en même temps dés cristaux de quarz bien prononces ; on y
voit aussi çà et là quelques lamelles hexagonales de mica noir,
dont là présence, par comparaison, semblerait plutôt indiquer
le porphyre trachytique que le porphyre molaire ; mais il est
impossible de se décider sur place t la roche est bientôt recouverte
de conglomérat et de sable.
En moins d’un quart-d’heure on arrive' tout-à-fait au pied
du Sator. Cette montagne est entièrement composée d’un trachyte
porphyroïde, noirâtre ou brunâtre, qui, dans quelques
points, semble passer à quelques .variétés de trachyte semi-
vitreux.
J’arrivai enfin à. Sator A lly a Uj Hely ( nouvel endroit au-
dessous du Sator), qu’on nomme aussi tout simplement Uj
Hely, où M. de Szirmay m’attendait. Je descendis à la maison
du comitat, où se tenait alors une assemblée pour une rixe assez
semblable à celle qui a eu lieu dernièrement sur les frontières
de France et d’Espagne. Depuis long-temps les habitans d’un
territoire voisin de celui de Erdô-Benye, se plaignaient de ce
qu’on faisait pâturer des boeufs sur une montagne qui leur appartenait
; n’ayant pu empêcher cette violation de leurs droits,
ils imaginèrent, ùnbeau jour, dans le courant de 1818, d’aller
enlever le troupeau, et de l’emmener tout simplement dans
leur village. Alors les habitans de Benye se réunirent ; le juge
eut la sottise de se mettre à leur tête, et ils allèrent à main armée
pour reprendre possession de leur bien. Il s’engagea alors
une bataille sanglante où plusieurs individus furent tués , où
des femmes et des, enfans furent blessés, et où il se commit des
horreurs. Les gens de Benye ramenèrent leur troupeau en triomphe;
mais il en résulta pour eux, et surtout pour le juge qui
eut la sottise de les conduire, une affaire extrêmement sérieuse,
et qui sûrement aura très-mal fini.
M. de Szirmay me présenta au baron Malonyai, commissaire Coiiints de peri
l a i cy>* • -a a, , , üle sur la route de la cour suprême dans cette affaire, et qui eut lhonnételë de Zemplen.
de m’inviter à diner. Après le repas, nous allâmes nous promener
sur la route de Zemplen, où je trouvai encore, dans quelques
collines basses, des perlites de diverses variétés, les unes
vitreuses, les autres pierreuses. Les premières offrent, dans les
variétés les mieux caractérisées, du perlite testacé rougeâtre ou
grisâtre, mais qui finit par devenir compacte, et passer ainsi au
perlite rétinite. De là l’éclat vitreux se perd, et on arrive à des
variétés vitro-lithoïdes gris-noirâtres ou gris-de-cendre. Ces variétés
alternent et passent par toutes les; nuances avec d’autres
purement lithoïdes, de couleur rouge-de-brique, qui, assez
ordinairement, se divisent en tables plus ou moins épaisses, et
dans lesquelles on voit briller quelques petites lamelles de mica
rouge-de-cuivre très-brillantes. Il paraît que les roches trachy-
tiques se prolongent vers Zemplen, et qu’aux environs de cet
endroit, il se'lrouve, soit des perlites lithoïdes, soit des porphyres
molaires. Il doit y avoir aussi des dépôts de conglomérat
ponceux et des roches alunifères; mais je n’ai pas visité cette
partie, et je trouve ces renseignemens dans mes notes, sans savoir
précisément d’où ils me viennent. La formation tracliyti- Bultedetra.
que se prolonge encore plus loin dans la plaine, car il existe, à ch,^is"‘ineed“s