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 cëè^qüi comprend le grès vou^{Rothliegende) et le grès houiller,  
 et  qui est évidemment le résultat d’un bouleversement general  
 à  la  surface  de  notre  planète. Mais  depuis  cette  époque,  les  
 eaux,  resserrées  en  Hongrie  dans  un  bassin  particulier,  ont 
 parts les montagnes plus anciennes , en s’appuyant sur les escarpemens qu’elles  
 présentaient. Us renferment des  cailloux roulés  de ces montagnes, plus encore  
 que des roches primitives qui se trouvaient apparemment garanties par l’espèce  
 de manteau que formaient  autour d’elles les premiers déblais. On y trouve une  
 grande quantité de débris organiques, de plantes,  de poissons, de mollusques,  
 qui offrent aussi des caractères particuliers. 
 Enfin  on  arrive à une  troisième  époque  de  bouleversement,  à  celle  qui  a  
 creusé nos vallées actuelles  au milieu  des  roches primitives et des dépôts précédons; 
   elle  a  accumulé  de  nouveaux  débris  arénacés,  qui  constituent le na-  
 gelflue et la mollasse, par dessus lesquels se sont déposées ces couches immenses de  
 calcaires sableux  et coquillers, dont  les  environs  de  Paris  nous  présentent un  
 exemple frappant, et que l’on trouve dans un grand nombre de lieux différens.  
 La  quantité  de  débris  organiques ,  que  cette  époque  nous  présente,  est  immense  
 , et ce sont ceux qui se rapprochent les plus des êtres qui vivent ou vé-*  
 gètent actuellement sur notre terre. Une  circonstance bien remarquable,  c’est  
 que c’est uniquement dans les débris amoncelés par cette dernière catastrophe  
 que se trouvent les ossemens de quadrupèdes et d’oiseaux ; il n’en existe aucun  
 dans  les  débris  accumulés  dans  les  deux  époques  précédentes ,  où  l’on  ne  
 trouve que des animaux aquatiques ou des végétaux. Il semble donc que quand  
 les premières  révolutions  ont eu lieu,  la surface  de  la terre n’était pas encore  
 habitée, et qu’au contraire,  avant  la  dernière  catastrophe,  l’organisation ani-  
 ïnale ayant reçu tout son développement, la terre nourrissait des quadrupèdes,  
 des  oiseaux  de toute espèce, dont une immense quantité s’est trouvée détruite  
 et ensevelie  sous  les  débris  des montagnes.  Mais  ce  qui  est plus remarquable  
 encore, et  qui ne  peut manquer de conduire à de profondes méditations,  c’est  
 que l’apparition des quadrupèdes et des oiseaux, suivant l’ordre de la création  
 que nous retrace la Genèse,  n’a eu  lieu qu’après  celle des végétaux et des animaux  
 aquatiques,  des  poissons  et  des  reptiles,  c’est-à-dire  précisément  dans 
 amoncelé des sables au milieu desquels se trouvent des Bgnites,  
 des amas coquillers, dans lesquels onreconnaît des lymnées et des  
 plmiôrbes; plus  tard,  des débris nombreux de mollusques  et  
 de polypes ont formé, par leur accumulation,  des massés considérables  
 qui  reposent sur  les  grès  précédées,  et  qui,  à  leur  
 tour, ont été  recouverts  par les  dépôts  de sables qui forment  
 aujourd’hui le sol de la plaine. Peut-être aussi est-ce vers l’époque  
 de la formation de ces digues de sables et de débris, qui ont  
 déterminé le bassin de la Hongrie, qu’ont été soulevées du sein  
 des  eaux  ces  montagnes  particulières  dont  l’origine  est  très-  
 probablement  ignée,  et qui,  en conservant  une  figuré propre  
 où  se  trouve  encore  empreint  le  cachet  de  leur  forme primitive, 
  sont aujourd’hui même comme des îlots au bord  de la  
 plaine et en avant des montagnes anciennes. Tels sont les groupes  
 de  Matra ,  de  Tokaj  et  de  jVihorlet,  placés  en  avant  
 des sables accumulés en talus sur les frontières de la Galicie, et  
 uni sont probablement le résultat d’éruptions volcaniques sous-  
 marines. C’est ainsi que l’étude de la géologie semble quelquel’ordre  
 où  leurs  dépouilles se présentent  au milieu  des terrains  : concordance  
 extraordinaire qui ne peut être l’effet du hasard,  et qui,  en nous conduisant à  
 admettre  des  faits  que  les  livres  saints  ont  voulu nous- cacher, nous entraîne  
 aussi à reconnaître  dans les  détails  qu’ils nous  ont  laissés,  une profondeur  de  
 connaissances qui contraste d’une manière frappante avec l’ignorance des temps  
 où  ils  ont  été  dictés.  La  géologie  nous  indique  des  bouleversemens  avant  la  
 création des mammifères; mais elle nous en montre  aussi  un qui a eu lieu évidemment  
 depuis leur existence; rien ne  s’oppose,  et  tout,  au contraire,  conduit  
 à ce qu’on admette que cette dernière catastrophe est celle dont la Genèse  
 nous a donné à la fois la cause et les détails, et dont on retrouve, sous diverses  
 formes, la tradition chez tous les peuples. Tout conduit aussi  à nous faire voir  
 que, depuis  cette époque,  il  y  a  eu plusieurs  formations  partielles,  qui rentrent  
 dans l’ordre commun des choses.