qui termine la montagne qu’on trouve à la gauche de la vallée
de Kapoltz. Partout ils sont distinctement stratifiés : il y a des
couches formées de fragmens distincts, d’autres qui ne présentent
qu’une matière fine, comme une couche d’argile. Partout
aussi ils sont à ciment calcaire, quelquefois très-abondant; ils
renferment une grande quantité de fer oxydulé, qui, par 1 action
des eaux, se trouve débarrassé des matières terreuses,
broyées et déposées au pied des montagnes soüs la forme de
sables : c’est ce qui arrive surtout à la montagne de Tihany. A
Kapolcz, on trouve au milieu des tufs des cailloux roulés de calcaire
magnésifère; à Szigliget, ils renferment des fragmens de
grauwacke schisteuse, e t, ce qu’il y a de plus remarquable,
c’est que je n’en connais pas en place dans la contrée. A Tihany,
il existe au milieu du tuf des nids ou des filons d’arragonite fi-
breuse. Pages 478,487,499.
14° Au-dessus du tuf basaltique, se présente, dans la montagne
de Tihany, une roche siliceuse jaunâtre, tantôt compacte,
tantôt caverneuse, qui a une certaine analogie avec le silex meulière.
Elle repose clairement sur la masse du tuf; mais je ne
connais pas sa relation avec les sables qui couvrent la pente méridionale
de la montagne. Peut-être repose-t-elle aussi sur ces
sables, et appartient-elle à la même formation que les calcaires
à lymnées du plateau de Yasony et que le calcaire siliceux de
Kapoltz. Pages 485, 489,500,508.
12° Enfin, viennent les sables et les dépôts d’alluvions qui
recouvrent les calcaires parisiens ; d’une part, dans les plaines
de Kapolcza; de l’autre, sur les bords du lac de Zanka à Füred.
33 est possible que les sables qui terminent en 'plusieurs points
les collines de grès à lignites, soient aussi des dépôts modernes
amenés successivement par les eaux qui coulent sur leurs
pentes. C’est parmi ces dépôts modernes qu’il faut ranger les
dépôts de tourbes et de fer limoneux qui se formen t journellement
dans les marais.
Tels sont les faits particuliers que présente la contrée de Balaton,
et que j’ai réunis dans les différentes coupes suivant leurs
relations dans chaque localité. En les résumant d’une manière
plus générale, il me semble que, dans l’état actuel de nos connaissances
sur la contrée de Balaton, on peut établir, par analogie
générale, l’ordre systématique suivant, dans la succession
des couches du terrain.
a Ce calcaire des derniers dépôts de transition
( Mountain Limestone des Anglais ), qui ne
se montre qu’en légers affleuremens ;
b Le grès rouge ( Rothlicgende ) ;
c Le calcaire magnésifère ;
d Le calcaire du Jura, qui est peu abondant ;
e Le grès à lignites ou molasses J SLe calcaire parisien ;
Les basaltes en plateaux et peut-être aussi les
basaltes en buttes coniques ;
Les tufs basaltiques ;
Le calcaire à lymnées , comprenant la roch®
I siliceuse de Tihany, et qui reposerait en
! conséquence, et sur les grès à lignites, et
| sur les tufs basaltiques ;
g Enfin , les sables d’alluvion et la terre végétale.
C’est cette disposition présumée, et qui me parait assez probable,
que j’ai représentée dans la coupe idéale, fig. 8.