Di scusision
sur ces
porphyres.
mais tout me porte encore, à croire que ce sont des nids. On
trouve, sur la pente de la m o n t a g n e , beaucoup de fragmens de
ces roches porphyroïdes et aussi beaucoup de véritables grès.
Les porphyres que je viens de décrire me paraissent évidemment
appartenir à la formation des grès rouges. D’abord il ne
ne peut exister aucun doute relativement aux amas lenticulaires
que l’on voit immédiatement dans le grès ; d’un autre côté, les
roches que nous avons observées au sommet des montagnes situées
entre Egregy et Oroszlo, sont, minéralogiquement, Hop
semblables aux premières pour qu’on puisse supposer qu’elles
appartiennent à une formation différente. Le géologue doit sans
doute se méfier de ces analogies de roches, et, plus que personne,
j’en ai souvent donné l’exemple ; mais il y a des limites, et
lorsque ces analogies se présentent dans la même contrée, et
plus encore dans la même masse de montagnes, on ne peut s’y
refuser sans tomber dans le scepticisme. D’ailleurs ces faits ne
sont point nouveaux pour la géologie : on en a vu de semblables
, et avec le plus grand soin, en Saxe, dans le Thuringer-
wald, dans le Schwarzwald ; on les a reconnus également en
Angleterre , de /manière à n’en pouvoir douter; en France
même, les Vosges présentent des faits analogues, et le terrain
houiller de Litry, à six lieües de Caen, offre encore des porphyres
qui ne diffèrent de ceux que nous venons de décrire,
qu’en ce que la pâte feldspathique est plus abondante, les cristaux
de quarz moins nombreux. C’est aussi au meme ordre de
choses qu’appartiennent ces couches de grünstein compacte
( trapp des auteurs qui les ont les premiers décrits ), qu’on voit
alterner, à Noyant, avec les couches du terrain houiller. Les
roches du fond de la vallée de Vasas semblent représenter plus
particulièrement ces grünstein.
Quant à l’origine de ces roches, j’en discuterai la question
dans mes résumés généraux sur la constitution minérale de la
Hongrie, présentée par ordre de terrain. Je me bornerai pour
le moment à dire que toutes les probabilités sont beaucoup en
faveur d’une origine neptunienne. L’idée de considérer ces roches
comme des produits ignés, tient à des analogies d’un ordre
très-inférieur, mal discutées," ou plutôt émises au hasard par
ceux qui les ont rapportées. Jamais des analogies de cette espèce
ne prévaudront sur les données précises qui démontrent l’in-
tercallation de ces roches dans les dépôts arénacés quarzeux,
dont tous les faits, positifs ou négatifs, attestent la formation
par l’eau.
Voyez, à l’égard de la disposition de ces roches dans les
montagnes de Vasas, la coupe générale, pl. VI, fig. 8.
Le mauvais temps, qui se déclara a mon retour à Fünfldr-
chen, m’empêcha d’exécuter plusieurs autres excursions que du
j’avais projetées. J’en tentai plusieurs, mais sans succès; les pentes
des montagnes n’étaient plus praticables, et la saison surtout
ne permettait plus de résister à des pluies continuelles: Je
retournai pourtant au ruisseau où j’avais aperçu tant de cailloux
de porphyre à l’instant où je quittais la route de Pecsvar pour
prendre celle de Vasas, page 521. Je remontai jusque vers la
source ; mais soit que n’aie pu parcourir suffisamment la montagne
, soit qu’en effet ce porphyre n’existe pas en place dans
cette partie, je n’en trouvai partout que des cailloux roulés ;
tout le terrain cependant est composé de grès rouge, comme
les montagnes que j’ai décrites, et il est probable-que les roches
porphyriques ne viennent pas de loin. J’ai visité aussi, autant '
que possible, les montagnes qui se trouvent à l’ouest de Fünf-
liirchen ; partout je n’ai observé que des grès de couleur rouge,