M. de Bonnard p et je n’ai ici qu’à confirmer les observations
afgS que ces sa vans ont rassemblées. Dans le Haut delà vallée, se
trouve le terrain de gneiss, qui forme le plateau de Freyberg.
Il est recouvert par le terrain de schiste argileux ( Thonschie-
fe r ), où cette roche présente un grand nombre de variétés,
de couleur et de texture, et renferme des bancs subordon-
Hocie ne's qe QalcaJj'g saccaroïde, tantôt simple, tantôt micacé,;,
grains de quarz. majs }e fa;t plus'intéressant est la présence d’une roche, visiblement
intercalée dans1 les schistes, et dans laquelle il est pies-
que impossible de ne pas reconnaître une roche arénacée. C’est
auprès du moulin nommé Johns Mi.ihle, à la gauche de la
vallée, cju’on peut observer cette roche : elle présente une
masse schisteuse en grand, et dont la pâte n’est autre chose
que le schiste argileux qu’on trouve plus haut ou plus bas dans,
la vallée ; mais elle présente des grains arrondis de quarz hyalin,
des portions angulaires ou arrondies de kieselschiefer, qui.
ont toute l’apparence de fragmens ou de cailloux roulés. Au--
delà de cette roche remarquable, on retrouve, dans la mênae
Granité stratification, différentes variétés de schiste argileux, jusqu’à ce,
nouveau. penpm on arr[ve à la masse de granité qui recouvre toutes ces-
roches» C’est à un quart-d’heure de distance, au sud-ouest de
JyJSesenstein ou Weissenstein| à l’entrée d’une petite vallée
qui descend à l’ouest, et vient aboutir dans celle de Müglitz,
qu’on peut voir, dans toute son évidence, la relation mutuelle
de ces roches. On voit évidemment les schistes argileux plonger-
au nord-est, et par conséquent s’enfoncer sous la masse granitique
qui forme la gauche de la petite vallée. Au-dessus de ces *
* Bonnard, Essai géognostique sur l’Erzgebirge, Journal des -Mine»-,
i8 i 5 , 1om. x x x v ih , pag. 261.
schistes argileux, on trouve encore des roches schisteuses noirâtres,
qui sont composées de feldspath compacte et de mica
noir, dans lesquelles on observe quelquefois des petites bandes -
alternatives blanches et noires, les premières, de feldspath
compacte pur, les autres de feldspath compacte mêlé de mica»-
Ces roches sont souvent désignées, par les Allemands, sous le
nom de grünsteinschiefer : ce sont elles que M. de Bonnard a
nommées Leptinile, suivant la nomenclature de M. Haüy et de
M. Brongniart : elles se prolongent sur le bord de la Müglitz,'
où on les voit alors passer à des masses très-feldspathiques, plus
ou moins lamelleuses, tantôt tout-à-fait blanches , tantôt colorées
en vert, par une grande abondance de mica de cette même
couleur, et peut-être aussi d’amphibole.
C’est au-dessus de ces roches schisteuses feldspatiqües que Superposition
se trouvent les roches granitiques dont'on touche en quelque d“ ëranU“-
sorte, du doigt, la superposition. La masse principale de
ces roches est un gneiss, à mica vert et feldspath rouge,
renfermant quelques grains de quarz : ce gneiss passe au granité
parfaitement caractérisé, qui, en quelque points, forme
à lui seul des rochers considérables. Ailleurs, on le voit aussi
se modifier d’une autre manière ; le mica et le quarz disparaissent
presqu’entièrement, et il en résulte des massés felds-
patlnques. rouges presque compacte, où l’on distingue Seulement
quelques lamelles de mica. Cette dernière variété de
roches ne me paraît former que des amas et non des ' éouches
régulières ; j’en ai observé à toute les hauteurs et dans tous les,
points des escarpemens.
Ces observations sont, à très-peu de chose près, celles
qu’on trouve citées dans l’ouvrage de M. Raumer, et détaillées
avec autant de soin que de précision, dans le mémoire de M.