Impression de
planorbe.
Calcaire
jnagnésifêre.
vités cylindriques, plus ou moins tortueuses, toutes parallèles
les unes aux autres, et dont les parois sont souvent garnies de
petits cristaux calcaires. Dans une de ces carrières, la dernière
de celles de cette espèce qu’on rencontre en descendant, on voit
au-dessous de la variété compacte jaunâtre de calcaire que nous
venons d’étudier, entre elle et la masse blanche, un calcaire
également jaunâtre, à cassure terreuse, qui ne présente plus de
tubes cylindroïdes, mais seulement quelques cavités irrégulières,
à parois stalactiques Ce calcaire offre des impressions
très-nettes de planorbes' très-plats, en forme de disque, et
assez analogues au planorbis vortex ; il y a passage entre la
couche qui renferme ces débris organiques et celles qui présentent
les caractères du tuf, surtout avec la variété jaunâtre et
compacte.
Au-dessous de ces carrières, il n’est plus possible de rien
voir j on entre dans des vignes qui se prolongent jusqu’au pied
de la montagne, où l’on arrive sur un chemin qui conduit à
Bude. En suivant ce chemin, on retrouve bientôt, à la droite,
des escarpemens assez élevés, qui présentent un calcaire compacte
ou subsaccaroïde, tout-à-fait semblable à celui que nous
trouverons dans les montagnes situées à l’ouest : il fait une lente
effervescence avec les acides, et renferme delà magnésie; la
partie extérieure est toute fendillée, et il est presque impossible
d’en casser un morceau sans qu’il tombe en mille éclats. Dans
quelques parties, où l’on voit des éboulemens considérables, il
est tout-à-fait réduit en sable très-fin , jaunâtre, qu’on pourrait
prendre, au premier moment, pour un sable siliceux,. mais qui
se dissout entièrement dans les acides, avec une légère effervescence,
et n’est composé que de carbonate de chaux et de
carbonate de, magnésie : il reste seulement un très-léger dépôt
siliceux *. 11 existe plusieurs excavations dans la masse de ces
sables; mais je n’ai pu savoir si elles sont naturelles, ou creusees
par la main des hommes : je penche cependant pour la première
opinion, d’après le mode d’excavation, et ne voyant pas
trop ce qu’on pourrait faire d’une telle substance.
Dans la partie supérieure de cette masse sableuse, qui forme
des .collines au pied nord-ouest du Bloksberg, on trouve, au
milieu du sable, unamas assez considérable d’une roche siliceuse,
dont la plus grande partie est une masse de couleur jaune sale,
extrêmement celluleuse, hachée dans, tous les sens, et par conséquent
très-légère, qui a une grande analogie avec certaine variété
de pierre meulière ( Quarz agathe molaire, Haiiy; Silex
meulière, Brong. ), mais qui est en général beaucoup moins
solide. Il y a des parties qui sont moins celluleuses, et d’autres qui
sont même tout-à-fait compactes, mais toujours sur une très-
petite étendue. Ces parties présentent plutôt un quarz compacte,
ou très-finement grenu, qu’un silex : la couleur est grisâtre
ou blanchâtre, la cassure irrégulière, tendant à la cassure
conchoïdale, et présentant de petites esquilles mal terminées ;
elle offre en général un éclat gras, mais elle est quelquefois tout-
à-fait terne. C’est cette variété de quarz qui devient successivement
celluleuse , et qui finit par arriver à la roche que nous
ayons décrite : il paraît que la couleur jaunâtre qu’elle présente
alors est accidentelle ; et en effet, on reconnaît qu’elle ne se
trouve qu’à la surface, car les intervalles des cellules présentent
une couleur grise dans leur cassure.
* Ce sable a déjà été observé par M. Townson, qui en avait reconnu la nature
calcaire, et avait aussi jugé qu’il provenait de la décomposition des calcaires
solides. Voyez son Voyage en Hongrie, tom. i , pag. i 38.
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