Extension
des grès
à Iigaites.
Calcaire
magnèsifère.
présente un autre plateau basaltique, sépare' du premier par
une vallée assez profonde, creusée au milieu des sables. Le basalte
de ce plateau est en couches horizontales ; la pâte est plus
homogène que dans tous les basaltes que nous avons ’vus jusqu’ici
dans la contrée de Balaton, et on ne voit plus cette grande
quantité de petits cristaux de feldspath, dont la présence donnait
à la roche un caractère saccaroïde. Cependant la pâte est
encore ici très-feldspathique. L’olivine est aussi disséminée en
très-petits grains ; il y a des parties qui sont remplies de cellules
irrégulières, à parois lisses, et dans lesquelles se trouvent quelquefois
des infiltrations de matière blanche coralloïde.
La masse de sables, au sommet de laquelle se trouve ce
dernier plateau, paraît s’étendre assez loin au nord, en conservant
sensiblement le même niveau ; mais elle va encore s’appuyer
sur du calcaire magnèsifère, dont la masse se rattache
au groupe des montagnes de Bakony.Tout est couvert de forêts
assez épaisses de chênes. C’est au milieu de ces montagnes que
doivent se trouver des sables siliceux blancs, qu’on a exploités
pour les verreries. M. Asboth les cite près de Kapolcz, sur le
chemin de Ncigy F~asony : on me les avait aussi indiqués auprès
deDorogd; mais, tout occupé des basaltes, j’ai oublié ces sables,
et ils ne se sont pas présentés à moi dans mes excursions.
Le calcaire magnèsifère, en partie caché par les sables dans
toute cette partie de la contrée, se rencontre encore dans deux
petites buttes peu élevées qui se trouvent à l’est de Dorogd. C’est
un calcaire légèrement saccaroïde, d’un gris rougeâtre, qui se
brise avec la plus grande facilité au moindre choc. Les deux
collines qu’il constitue se prolongent au nord, et se terminent
abruptes au sud, au bord d’une espèce de plaine qui se porte
Vers Kapolcz, et qui, à ce qu’il parait, d’après les chaumes qui
C O N T R É E D U ’ L A C B A L A T O N ,
restaient au milieu des champs, est habituellement cultivée en
céréales.
Après une assez longue excursion dans ces montagnes, je des- Plateau _ ^ f . . basaltique à cendis à Kapolcz, où j’avais envoyé mavoiture; mais voyant gauche
qu’il était trop tard pour entreprendre d’aller plus loin, je fis
une course sur les montagnes qui forment la gauche de la vallée
de Kapolcz , pour tâcher de découvrir jusqu’où se prolongeait
le plateau basaltique que j’ai déjà indiqué dans cette partie.
On rencontre d’abord, sur les flancs de la montagne, des
dépôts de sables argileux, au milieu desquels les eaux ont creusé
des ravins très-considérables, de 30 à 40 pieds de profondeur.
Plus haut, on trouve des tufs basaltiques à ciment calcaire, qui Tut basaltique,
sont quelquefois très-abondans. Ges tufs sont plus ou moins solides;
ils sont divisés en couches assez nombreuses, à peu près
horizontales, mais plongeant cependant, dans quelques parties,
au nord-est, sous un très-petit angle, et dans d’autres, au sud-
est. Ils renferment une grande quantité de petits fragmens de
matières poreuses scoriacées, tantôt noirs et parfaitement intacts,
tantôt réduits en substance terreuse, d’un gris verdâtre.
On y voit quelques fragmens d’amphibole noir, très-lamelleux,
et quelquefois du fer oxydulé titanifère, en assez grande quantité,
et en grains assez volumineux, à cassure conchoïdale très-
brillante, d’un éclat métallique et d’un beau noir. Çà et là-on
rencontre aussi, au milieu du tuf, des cailloux roulés, un peu
anguleux, de calcaire magnèsifère.
Le chemin que j’avais suivi me conduisit sur une partie du
plateau où je ne trouvai autre chose que ces tufs ; mais en avançant
un peu au sud, j’arrivai sur du basalte très-celluleux, dont
les cellules sont, en partie, remplies d’arragonite, et quelquefois
d’une matière calcaire blanche tufacée stalactitiforme. L’o