Exportation.
Extension
des lignites.
a été plus violent, et il en est résulté de véritables scories, plus
ou moins boursoufflées, qui ont coulé, se sont tortillées comme
les scories de nos fourneaux. Ces résultats des incendies souterrains
des houillères et des. dépôts de li gui tes., dont on connaît
des exemples dans un grand nombre de lieux, ont quelquefois
donné l’idée d’expliquer l’origine des volcans par des circonstances
semblables ; mais quelle immense différence entre les
effets de l’embrasement des houillères et les effets volcaniques !
Les houillères embrasées ne présentent que des terres cuites
sur place, et réduites plus ou moins en matières vitreuses; les
volcans nous fournissent des. éjections immenses de matières
particulières, remplies de substances cristallines, qui n’ont, avec
les premières, aucune espèce d’analogie, si ce n’est la structure
scoriacée; mais l’observation la plus importante, et qui détruit
toute idée de comparaison entre ces phénomènes, c’est que les
volcans se sont souvent ouverts au milieu des terrains bien antérieurs
à l’apparition des débris végétaux dans les couches de
notre globe.
Le dépôt de lignites de Vandorf est exploité pour le compte
du gouvernement autrichien; le principal débouché des pror
duits est la ville de Vienne, où l’on transporte ce combustible
par le canal de Neustadt. On n’en transporte que très-peu à
(Edenburg, et dans l’intérieur du comitat; il n’en va pas du
tout dans les autres parties de la Hongrie, parce que les frais
seraient trop considérables. Ce transport ne pourrait avoir lieu
avec avantage que dans le cas où l’on exécuterait le projet de
conduire le canail de Neustadt jusqu’à Raab, pour rejoindre lë
Danube.
Il existe encore des traces du même combustible sur la pente
sud des montagnes granitiques. On en a même exploité auprès
du village de Ritzing, dans les possessions du prince. Eszter-
hazi. Je ne sais si c’est une continuation du dépôt de Van-
dorf, ou si c’est un dépôt différent ; mais au moins est-il certain
qtie celui de Ritzing se trouve sur la même direction : je
crois cependant qu’ils sont séparés l’un de l’autre par des sommets
granitiques; mais n’ayant pas traversé la montagne dans
cette partie, je ne saurais l’assurer.
Après avoir employé toute la matinée à visiter ces mines,
dont le directeur, très-honnête, eut la complaisance de m’accompagner
lui-même, je rentrai à (Edenburg, où je passai encore
le reste de la journée sur les collines qui bordent le lac. Le
lendemain, je partis de très-grand matin, voulant parcourir les
montagnes de Lajta si le temps le permettait, ou, dans le cas
contraire, arriver le soir à Vienne. Je me dirigeai d’abord sur
Eisenstadt ( Kïsmarton, hong. ) : toutes les collines que l’on
traverse depuis (Edenburg me paraissent être entièrement composées
de sables ; au moins est-ce la nature du terrain dans la
partie qui avoisine CEdenburg, et celle des collines qui se sont
présentées à moi aussitôt que le jour parut : j’ai traversé de nuit
la partie intermédiaire ; mais la distance est si petite qu’il n’est
pas probable qu’on y trouve un autre terrain. En arrivant à
Eisenstadt, je m’arrangeai de suite pour visiter la résidence actuelle
du prince Eszterhazi, qui mérite d’ailleurs l’attendon du
naturaliste par les belles et nombreuses serres que renferment
les jardins. Tout y annonce la demeure d’un puissant seigneur ;
un corps-de-garde sur la place, des sentinelles à toutes les portes
, rappellent même celle d’un souverain.
Le château d’Eisenstadt est un bâtiment carré qui se présente
aussi très-bien, quoiqu’à mon avis il soit d’un style moins
noble que celui d’Eszterhazi ; il a été bâti en 1683, et arrangé
Départ
d’OEdenburg.'
Collines de
sables»
Château
de Eisenstadt,