Trachyle en
place.
Opale en stalactite
dans les
fentes.
Remarques
générales.
'190 "RELATION HISTORIQUE, CHAR. T H 1-
pla.ee, et qui présentent'un trachyte micacé amphibolique, de
couleur grisâtre ou gris rougeâtre. Je retrouvai encore dans cette
partie des indices de recherches, mais qui ont été bientôt abandonnées,
parce qu’on n’y a pas rencontré d’opale irisee. Je n y
vis en effet que des opales opaques ou laiteuses-; mais je reti ou-
vai encore des opales transparentes en stalactites., et meme en
assez grande quantité dans certaines'fentes dont elles ont tapisse
les parois. J’observai des opales dans;le trachyte même, en petits
filons bien déterminés, c’est-à-dire que cette matière a,dans
cette partie, évidemment rempli des fissures de la roche. Les
parois de ces fissures sont souvent recouvertes d’un-enduit d e-
paie plus ou moins épais, et, dans les points où la fente est totalement
remplie,.on reconnaît qu’elle ne l’a été que par des enduits
successifs qui ont formé plusieurs couches distinctes, et
dont la couche intermédiaire, celle qui occupe le centre de la
fente, est souvent d’opale transparente.
Les observations que nous venons-de faire, et qui se rapportent
entièrement à celles que nous avons recueillies, en général;
dans tous les groupes trachytiqnos, nous font voir que le conglomérat
varie depuis le pied de la montagne jusqu’au centre
de la chaîne. Les parties les plus voisines du trachyte en place
sont composées de gros blocs entassés les uns sur les autres, et
entre lesquels se trouvent des débris plus fins. A mesure qu on
descend, le volume des blocs diminue, et en même temps la
pâté, qui résulte du frottement mutuel de tous les débris, devient
plus abondante ; enfin, dans les collines les plus avancées,
les fragmens sont moins nombreux, plus petits, plus altérés, et
la pâte extrêmement abondante, offre souvent des roches,
en quelque sorte homogènes. L’opale se-trouve partout dans
ces conglomérats, et même dans le trachyte en place; mais,
dans ce dernier cas, elle paraît être toujours en filons; dans les
dépôts arénacés, au contraire, on la trouve à la fois en filons,
en veines et en nids : nulle part je ne l’ai vue en couches suivies,
de plusieurs pieds d’épaisseur, comme quelques auteurs l’ont
avancé. Les veines, même les plus épaisses que j’aie pu voir, n’avaient
pasplus d’un demi-pied , et il paraît que,, dans ce cas,
c’est toujours de l’opale opaque. Il m’a paru que l’opale laiteuse
et l’opale irisée-se trouvaient plutôt dans les conglomérats
fins que dans les conglomérats grossiers, et qu’elle y était même
plutôt en nids, qui sembleraient être contemporains des-dépôts,
qu’en-veines ou en filons. JJai ; observé que quelquefois les parties
terreuses sont: consolidées par un ciment siliceux opalin;
qui s’est alors- déposé à l’état de pureté dans les points on il s’est
trouvé quelques petites cavités, ou même a formé des espèces
de rognons; comme le silex dans les calcaires. Fichtel avait indiqué
qu’il existait un lit supérieur stérile, qu’il fallait traverser
avant d’arriver à celui qui contient l’opale *; mais probablement
if a- été trompé par quelques rapports peu-exacts, car l’opale
se trouve partout dans le conglomérat, aussi bien a la surface
qu’à la profondeur ;.seulement la surface du -terrain étant
nécessairement altérée par l’influence atmosphérique , il y *
moins d?espérance d’y trouver de Fopale irisée; qui puisse être
versée dans le commerce, qu’à une certaine profondeur où la
masse es* intacte.
Les environs de Gservenitza -nesont pas les-seuls lieux.de ces „Extension des
montagnes où l’on ait rencontré de ltopalé;: il paraît: qu’il. en '^pôlst optalins
existe au nord à Bunita, à Erdôske, et même près de Sovâr; chaîne*
* Mineralogische, B em e rk u n g e n pag. 371