soit au nord, sur les bords de la Vistule, qu’on peut retrouver
des roches, dans le voisinage desquelles sont ordinairement les
dépôts* salifères; et il faut des lors combiner et compaier diverses
observations éloignées, pour pouvoir parvenir à quelques
idées générales sur les limites géologiques entre lesquelles
ce dépôt doit se trouver circonscrit. Mais j’envisagerai ici la
question sous des rapports un peu differens de ceux que j avais
adoptés en.1819 *. Je regardais alors, avec les géologues français
et allemands, le calcaire alpin comme représentant le
Zechstein, et dès lors j’ai dù regarder les grès qui constituent
les montagnes situées sur les frontières de la Hongrie et de la
Galicie, comme appartenans au grès bigarre ( Hunter Sand-
etein ), parce qu’ils reposent évidemment sur ce calcaire alpin.
Aujourd’hui je crois que ce qu’on a nommé calcaire alpin ne
peut être en aucune manière confondu avec le zechstein; on
doit, ce me semble, le rapporter à la dernière des formations,
de transition **, et il me paraît identique avec le Mountain
Lime des Anglais. D’après cela, les grès qu’on trouve sur les
frontières de la Hongrie et de la Galicie, rétrogradent nécessairement
d’une formation, et doivent être regardés comme appartenans
à la formation des grès houillers, dont ils ont souvent
en effet les caractères. Ainsi, au heu de dire que le dépôt
aalifère de Villiczka se trouve entre le calcaire alpin, considéré
* Voyez ma notice sur le dépôt salifère de Villiczka, dans le B u lletin des
Scieflces. Mai, 1819.
** Je me félicite de voir que M. Charpentier, directeur des salines de Bex, et
géologue d’un grand mérite, est arrivé au même résultat.1 C’est aussi, à ce
qu’il parait, l’opinion de M. Escher, de Zurich. Voyez le Traité de géognosie,
par M. Daubuisson (1819), tom. I I , pag. 302.
Comme identique avec le Zechstein et le grèsbigarré, comme
je l’ai fait dans ma première notice, je suis aujourd’hui conduit
à dire qu’il se trouve entre le calcaire alpin, considéré comme
identique avec le Mountain Lime, et le grès houiller. Mais il
y a plus, et en analysant lès. faits qu’on peut recueillir à Villiczka,
je suis aujourd’hui porté à regarder ce dépôt salifère
comme se trouvant même à la partie supérieure de ces grès. Je
reprends les faits positifs pour arriver à cette conclusion.
Nous avons'vu que la masse des grès qui forment les hautes , Faits positifs,
montagnes entre la Hongrie et la Galicie, repose évidemment
sur le calcaire qu’on trouve au bord du Dunajec, [et qui se
montre encore, par places, dans différentes parties de la chaîne.
Les montagnes qui se trouvent au nord, sur les bords de la
Vistule, présentent des calcaires tout-à-fait semblables, au milieu
desquels sè trouvent des mines de plomb, comme dans le
Mountain L im e , ou Metallifèrous Lime, du Derbyshire.
M. Schindelcr indique aussi, dans cette partie, des couches de
différentes sortes de grès, semblables à ceux qu’il a observés
dans les Karpathes , et formant encore des montagnes. assez
hautes. Ainsi, il paraît qift la grande formation arénacée s’étend
des Karpathes aux montagnes des bords de la Vistule, et par
conséquent remplit toute la plaine de Cracovie. Or, le dépôt de
Villiczka se trouve sur le bord de cette plaine, au pied des
hautes montagnes de grès qui sont au nord, et dont les couches
plongent de manière à ce qu’on puisse imaginer qu’elles vont
passer sous ce dépôt. Il est recouvert par les sables grossiers, alternant
avec des couches d’argile, qui constituent les dernières
collines entre Myslinice et Villiczka. Tels sont les faits, indépendamment
de toute dénomination systématique. .
- Maintenant, puisque les calcaires qui servent de base à toute Discussion de
T . I I . “ J O ~ ccs éiis.