rer sandstein ) *. M. Raurner les a décrits sous le nom de Quadersandstein
**., expression adoptée dequis long-temps par
Werner. Ces grès ou quadersandstein diffèrent par tous leurs
caractères minéralogiques du grès houiller : la figure qu’affectent
les montagnes qu’ils composent, les fait reconnaître avec
la plus grande facilité dans la nature ; et enfin, il sont plus modernes,
puisqu’ils se trouvent à la partie supérieure du grès
houiller, et que dans d’autres points ils sont même appuyés
sur des terrains plus nouveaux. Ces grès particuliers se prolongent
aussi dans les plaines de Bohême, où je les ai retrouvés
sur la route, dans un grand nombre de lieux : ce sont encore
eux qu’on voit au bord de l’Elbe, à Pirna, et quivont, à ce
qu’il paraît, se confondre avec le IPlàner qui constitue le fond
de la vallée aux environs de Dresde. Il est assez remarquable
que ces grès renferment souvent une grande quantité de matière
verte, en petits grains, qui leur donne minéralogiquement
la plus grande analogie avec les grès verts ( Green sand ), qui,
en France comme en Angleterre, se trouvent au-dessous de la
craie. Le planer, qui paraît lqg recouvrir, renferme des téré-
bratules et des oursins, qui semblent être les mêmes que ceux
de nos craies : aussi Werner regardait-il les dépôts des plaines
de Dresden comme représentant la craie des environs de Paris.
C’est d’après ces caractères que M. Buckland, dans ses tableaux
de la composition minéralogique de l’Angleterre, a regardé le
green sand comme l’analogue du quadersandstein. Je serais
assez porté à la même opinion; mais je ne connais pas assez de
* Geognotische Beobachtungen.
** D as Gebirge niàer Schlesiens, etc. Berlin, 1 8 1 9 .
faits géologiques pour pouvoir la regarder comme certaine ; et
quant à la présence de la matière verte, elle n’ést pas décisive,
puisqu elle se trouve déjà, comme nous l’avons fait remarquer
chapitre XI, au milieu même des grès houillers; Ces grès ont
aussi une certaine analogie minéralogique avec les grès àlignites,
ou molasses, que j’ai tant de fois cités pendant ma tournée en
Hongrie, et qui sont beaucoup plus modernes, puisqu’ils recouvrent
le nagelflue , ou plutôt en font partie ; on les voit cependant
quelquefois sur le grès houiller même, avec lequel ils
se confondent souvent; mais c’est accidentellement, et parce
que tous les autres dépôts manquent : quelquefois même on les
trouve immédiatement sur le micaschiste.
Je traversai très-rapidement la Bohême, et je n’ai pu en conséquence
faire que des observations détachées; j’ai seulement
jeté un coup d’oeil sur les buttes basaltiques qui se trouvent sur
les frontières de la Saxe. Le temps, quoique un peu froid, était
magnifique ; là neige n’avait pas encore paru dans cette contrée,
et je rue hâtai d’arriver à Freyberg, dans l’espoir de pouvoir
encore visiter aux environs quelques-uns des points les plus
intéressans pour la géologie. J’eus en effet cette satisfaction, et
pendant mon séjour,. je pus visiter la vallée de Müglitz, qui
mérite l’attention du géologue pour les granités modernes
qu’elle présente ; les anthracites de Schônfeld, qui étaient encore
un sujet de discussion , et la vallée de Tribisch, remarquable
par les masses de rétinite ( Peschtein ) qu’on y trouve. Je
transcrirai ici les observations que j’ai pu recueillir dans cesdif-
férens lieux.
Lavallée de Muglitz a déjà été décrite par M.Raumer* et par
* üaumerj Geognostsche fragmente , t8 it .
Vallée
de Müglitz.