Etendue da
plateau-
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terre vége'tale qui les. recouvre. A l’extrémite orientale de ce
plateau, à l’instant où l’on descend vers Nagy Vasony, il se présente
à nu sur d,e plus grands espaces. j il est plus pur et les coquille^
y sont plus, grosses : on n’y vpit cependant encore que
de très-petits lymnèçs; mais, outre les petits planorbes, on en
trouve d’assez gros, qui ont beaucoup d’analogie ayec le pla-
norbe corné de nos étangs, et qui parait se rapporter au pla-
norbe fossile, que M. Brard a désigné sous le nom deplanorbe
arrondi.. Ify a encore, des petites hélices, analogues a Yhélix
cartliusiana , comme' dans les calcaires préqqdens ; mais on en
voit en outre de plus grosses, qui u’offi-ent, comme, toutes, les
autres coquilles, que leurs empreintes et. leurs moules, L’uue
de ces especes a une certaine analogie avec Y hélix j'ruUcurn,
Drap. : elfe est à peu près, globulaire,, et présente cinq tours dei
spire; elle parait être unie à sa surface, d’après les empreintes
qu’elle a laissées sur la pierre, ou seulement marquée de petites
stries parallèles au bord de la bouche : les tours de, spire
présentent un léger indice de carène : il parait que le, bord,
de l’ouverture est légèrement relevé en bourrelet. L’autre espèce
est plus aplatie : elle a de l’analogie avec Y hélix cinc-
tella, Drap., ou Y hélix tristani de M. Brongniart, Sa surface
est tout-à-fait lisse, d’après les empreintes; elle a cinq tours et,
demi de spire, et le dernier tour est un peu relevé en carène.
Ces coquilles sont très-nombreuses, et il est possible qu’il se
trouve parmi elles plusieurs espèces distinctes, mais auxquelles
il est difficile de donner des caractères précis, puisque le test
n’existe plus»
En descendant à Nagy Yasony> qui se trouve dans une plaine
assez élevée, on retrouve les sables à l’instant où l’on quitte le
calcaire à lymnées. Toute la plaine parait, être formée de ce sable,
ainsi que les collines qui se présentent çà et là. Sur la route
de Nagy Vasony à Veszprim, M. Asboth dit qu’on trouve beaucoup
de matières calcaires, de sables marneux et d’argile ferrugineuse.
Mais je ne suis pas allé plus loin que Nagy Vasony; j’ai
jugé à propos de rentrer sur le plateau de calcaire à lymnées,
qui m’intéressait particulièrement, parce qu’on n’avait encore
rien cité de semblable dans cette contrée. Ce plateau, de forme
à peu près circulaire, s’étend au nord jusqu’à la rivière de Ka-
poltz, et au sud jusque vers Mentsel; partout il présente les
mêmes dépôts coquilliers. En arrivant sur les hauteurs, au nord
de Mentsel, j’aperçus un rocher saillant, dont la forme me donna
l’idée de le voir de plus près, parce qu’il devait nécessairement
présenter autre chose que du sable ou du calcaire à lymnées.
Je n’y trouvai pourtant pas de basalte, comme je l’avais soupçonné,
mais du calcaire magnésifère, qui semble toujours placé
là pour tromper le géologue par la forme conique des ses montagnes.
Cependant il existe du basalte un peu plus loin au sud,
au sommet d’une petite montagne, au pied de laquelle je n’aperçus
que du calcaire magnésifère.
En allant de Mentsel à Tsitso et à Tctgyon, toute la montagne
qu’on laisse à la gauche est composée de calcaire magné'si-
fère, qui, dans la partie supérieure, est divisée en petites couches
horizontales, comme au château de Reszy : il est également
compacte ët fétide. Au sud-ouest de TsitSo, on aperçoit une
haute montagne, au pied de laquelle on rencontre encore du
calcaire magnésifère. Au-dessus se trouvent des sables micacés,
et il existe, à ce qu’il paraît, du basalte au sommet : au moins
en trouve-t-on beaucoup, de fragmens sur les pentes. Je passai
au nord de cette montagne pour me diriger sur Kôves Kallya,
où, pendant ce temps, j’envoyai la voiture m’attendre et me
Bulle de calcaire
magnésifère.
Basalte.
Prolongement
du calcaire
magnésifère.
Grès à lignite.
Basalte.