couleur noire ou brune, qui sembleraient être des indices de
dépôts de houilles ; mais je ne crois pas qu’on ait fait de recherches
dans cette partie *,
viiiyh Hart- La petite ■ville de Bartfeld ( Bartpha, hong. ; Hardiow,
escl. ) est assez bien bâtie ; elle sé trouve dans une assez jolie
position, et pourrait être assez agre'able sans les ruines de ses
remparts, qui la rendent fort triste dans son intérieur; elle est
au rang des villes libres royales depuis 1376 : elle fait un commerce
assez conside'rable de vins, de laines, de grains, dont elle
Eaux acidulés, est l’entrepôt entre la Hongrie et la Pologne. Il y a, à une demi-
renommes. lieue au nord de la ville, des bains très-renomme's, et qui méritent
de l’être par la position pittoresque dans laquelle ils se
trouvent, aussi bien que par l’excellente qualité de leurs eaux
acidulés. Ces eaux n’ont pas la moindre odeur hépatique, comme
il arrive souvent dans les autres sources analogues de la Hongrie
; elles ne renferment pas la moindre trace de fer, qui dans
d’autres endroits donne, à des eaux semblables, et du reste fort
bonnes, un goût désagréable. Ce sont, sous ce rapport, les eaux
les plus renommées de toute la Hongrie, et on les transporte
très-loin, comme on faisait autrefois des eaux de Seltz, avant
Calcaire reeon- qu’on eût trouvé le moyen de les faire artificiellement. Ces eaux
VErlMi!eTBrisparaissent sortir du calcaire compacte, qui forme, au nord de
Bartfeld, des montagnes assez élevées, recouvertes par le grès
houiller.
* C’est dans ce groupe de montagnes , â Lencirtô, sur la frontière, qu’on a
trouvé , il y a quelques années, plusieurs masses de fer météorique assez con-
sidérables. Leur structure intérieure, analogue à celle de la plupart des masses
semblables, présente un réseau de lignes brillantes, qui ont les caractères de
En sortant de Bartfeld, j’ai descendu la vallée de Topla jusque
vers Hanus Falva; et je serais allé probablement plus loin,
cherchant les limites des terrains trachytiques que j’apercevais
devant moi, si mon cocher, par le chemin le plus facile de la
Hongrie, n avait eu la maladrSsse de me verser dans un ruisseau
qui coule dans celui de Topla; mon baromètre fut casse'
dé la chute; tous les échantillons que j’avais récoltés depuis
mon départ de Kesmarck furent imbibés d’eau, parce que le
sac qui les renfermait roulq, tout aussi bien que moi, dans le
ruisseau. Je n’avais plus assez de papier avec moi pour les réenvelopper,
et il fallut de toute nécessité aller droit à Epériés pour
réparer ces desastres. Mais c’était le jour aux malheurs, car en
traversant la masse de collines qui s’élèvent entre la vallée de
Kurima et celle de Tarza, a la vérité par des chemins diaboliques,
la voiture'roula une seconde fois, et le cocher, que le
premier accident n’ayait pas corrigé de se faire tiîainer, faillit se
démettre l’épaule.
Lé terrain, le long de la vallée de Kurima, ne présente que
des sables qui forment des collines peu considérables, et qui,
peut-etre , proviennent de la destruction des masses de grès
houiller. On retrouve encore, pendant quelque temps, les mêmes
sables sur la route d’Epériés ; mais on arrive ensuite sur
des grès solides, qui présentent encore tous les caractères de
ceux dont j’ai déjà tant parlé ; on les poursuit partout jusqu’à
ce qu’on arrive au pied des montagnes de trachytes, où ils se
| | H d°nt leS intervaUes sont occupés par du fer doux. Voyez Annales
de Ulbert, tome 4g; et le travail de M. de Schreibers, directeur- du Musée
impérial à Vienne.