Gneiss à la
hase, recouver
de porphyre.
Caractère du
Porphyre.
près nord-est pour aboutir dans les plaines de 1 Elbe, a travers
lesquelles le ruisseau de Weisserilzse porte jusque dans les faubourgs
de Dresde.
Toute la base de là contrée deShonfeld est formée de gneiss;
1 cette roche se montre à nu dans le fond de toutes les petites
vallées qui descendent dans la vallée principale ; mais bientôt
elle est recouverte par des masses de porphyre qui paraissent
appliquées sur elles en gisemens transgressifs {libergreijfende
Lagerung).* C’est au milieu de ces porphyres que se trouve
l’anthracite.
A la droite de la vallée, qui, dans cette partie, se dirige du
sud-est au nord-ouest, on reconnaît un porphyre rouge terne,
très-fin, à base de feldspath compacte, à cassure inégale,, dans
lequel on voit briller beaucoup de petits cristaux de cjuarz
hyalin et quelques petits cristaux de feldspath rouge lamelleux;
on y observe, qnoiqu’assez rarement, quelques petites taches
verdâtres et des paillettes de mica gris. Ce porphyre est quelquefois
un peu caverneux, et l’on rencontre dans ces cavités , de
la chaux fluatée de couleur violette.
A la gauche de la vallée, je n’ai rencontré, dans différentes
courses que j’ai faites en plusieurs directions, que du porphyre
gris dont les parties altérées à l’air sont quelquefois jaune-rougeâtre
;la pâte, également de feldspath compacte, est en général
plus fine que dans les porphyres rouges précédens, et son
éclat est pluscéroïde. Les petits cristaux de feldspath lamelleux,
* C’est ^à-dire que la masse porphyrique repose sur les tranches des couches
de gneiss. Ce mode de gisement peut déjà conduire a soupçonner que cette
ro'ch'è appartient à la formation de transition, car, jusqu ici, on na jamais observé
de tels gisemens dans les roches réellement primitives.
ordinairement peu nombreux, s’y distinguent souvent très-bien
par leur couleur blanchâtre et leur demie transparence ; les
cristaux de quarz y sont rares; on y voit aussi par fois quelques
petits lamelles de mica.
Sur la hauteur des montagnes composées de ce porphyre,
on trouve, ça et là, à peu de profondeur dans la terre, des morceaux
anguleux, souvent volumineux, d’une rochefissile à structure
porphyroïde dont la pâte, quelquefois assez terreuse, est
de couleur rouge. On y voit disséminé du feldspath laminaire
blanc, extrêmement tendre, quoique d’un éclat vitreux, qui, le
plus souvent, se présente comme des fragmens un peu roulés :
on y voit aussi des cristaux de quarz et des lamelles hexagonales
de mica gris.
En pénétrant dans les galeries, qu’on a creusées pour ex- Inlt"'™rïdes
traire la masse chai bonneuse , on reconnaît bientôt quatre Quatre couche^-
couches d anthracite, dont trois sont assez épaisses, et la qua-intercalées dans
trième, qui est la plus haute, fort mince. Ces couches parais- k f">rp ^
sent en général plonger au sud et sous l’angle de 20 à 30 degrés ;
mais elles souffrent quelquefois’des dérangemens, et on les voit,
en Certains points, plonger à l’est, tandis que dans d’autres
elles plongent au nord-ouest. Dans la partie la plus profonde on porphjre>
voit, sous la masse charbonneuse, un porphyre gris tout-à-fait
analogue à celui des montagnes qui forment la pente gauche
delà vallée. Au-dessus de la couche charbonneuse la plus haute,
on voit une masse de roches que l’on pourrait, au premier moment,
considérer comme étant le même porphyre altéré; telle
a été l’idée qu’en a eu Werner, et telle est celle que M. de
Bonnard a rapportée dans son Essai géognostique sur l’Erzge-
birge; mais nous verrons bientôt que c’est au contraire un premier
dépôt d’une matière terreuse, qui devient ensuite succès