qui semblent seulement prendre petit à petit, et plus de dureté,
et plus de compacité'. On les retrouve et on les perd à chaque
instant, et on les rencontre à toutes les hauteurs et à tous les
points de la montagne, sans pouvoir y observer aucune position
de'termine'e. Ces variétés dérochés, qui présentent l’apparence
de brèches, offrent une masse de couleur jaunâtre, siliceuse,
à cassure terreuse, unie, ou largement conchoïdale,
tantôt massive et tantôt celluleuse. On y remarque en outre des
taches noires plus ou moins grandes et plus ou moins nombreuses,
presque toujours angulaires, tantôt sous la forme d’un
triangle irrégulier, tantôt sous celle d’un carre' ou d’un parallélogramme
plus ou moins allonge. Ces taches sont autant de
parties qui se trouvent à l’état de silex noir, et il est bien difficile
, au premier moment, de ne pas les prendre pour autant de
fragmens empâtés dans le reste de la masse ; c’est en effet ainsi
que les auteurs les ont considérées. Cependant en étudiant ces
roches avec soin, il me semble qu’on peut, à cet égard, élever
quelques doutes assez fondés.
1° La pâte qui renferme ces fragmens apparens, et qui est elle-
même siliceuse, passe insensiblement de la texture lâche, à cassure
terreuse, jusqu’au silex terne, à cassure unie, et de là, au
silex noir translucide, à cassure conchoïdale, sans qu’il soit possible
de dire où l’un commence et l’autre finit. Il en résulte qu’il
existe évidemment dans ces roches de véritables silex noirs qui
ne peuvent être des fragmens, quoiqu’ils soient tout-à-fait semblables
à ceux qui se présentent sous des formes angulaires.
2° Il arrive aussi que dans les parties où la masse est à l’état
de silex terne, jaunâtre ou blanc-jaunâtre, bien homogène, on
voit des silex noirs qui présentent des formes angulaires, précisément
comme ceux qu’on observe dans les parties de la roche
qui se trouvent à l’état terreux. Mais on reconnaît alors qu’il en
existe de plus ou moins prononcés : on y voit commencer ces
prétendus fragmens par des petites taches irrégulières, angulaires,
qui sont seulement plus foncées ou plus translucides que
le reste de la masse dans laquelle ils se fondent insensiblement.
Dans d’autres points, ces taches sont plus distinctement terminées,
et elles se présentent absolument de la même manière que
les parties qu’on a regardées comme des fragmens réels : or,
comme il est impossible, dans ce cas , de considérer ces taches
comme des fragmens, on est conduit à imaginer qu’il en est de
meme dans tout le reste de la masse. Je ferai remarquer qu’on
voit souvent de semblables taches, soit dans nos meulières, soit
dans les silex du calcaire d’eau douce inférieur, soit même dans
les silex des craies, et qu’on n’a jamais été tenté de considérer
ces taches comme des fragmens.
3 Enfin, ce qui paraît devoir fixer définitivement l’opinion
sur ces prétendus fragmens de silex, c’est que dans les plus gros,
il existe quelquefois au centre, ou dans une partie quelconque,
des nids de matière siliceuse , terne , poreuse, ou à cassure terreuse
, absolument identique avec la matière qui forme la masse
générale de la roche , ce qui ne pourrait être , dans le cas
où celle-ci serait une pâte qui aurait enveloppé des fragmens
préexistans.
Je suis donc porté à croire que la plupart de ces prétendues
brèches , citées par les auteurs comme constituant la masse du
Bloksberg, ne sont que des variétés bréchifbrmes de la roche
homogène qui le compose réellement, et que nous avons commencé
par étudier.
La nature argilo-siliceuse de la roche qui compose le Bloksberg,
les variétés qu’elle présente, ses passages au silex terne,
Débris
organique