présumer que les mêmes grès ont dù se déposer, à la même
hauteur, au sud de la chaîne de Kapnik, et par conséquent
que ce sont eux qui forment les montagnes centrales de la principauté
; d’où il suit que les masses salifères se trouvent dans
les mêmes relations que sur les frontières de Pologne.
g* àÎigniies. Il y a plus, ces dépôts qui ont, par la présence des bois bitumineux,
la plus grande analogie avec ceux de Villiczka, paraissent
être recouverts comme eux par des grès à lignites. Qn
connaît, en plusieurs lieux, des bois carbonisés; et les matières
charbonneuses que l’on cite autour de Karlsburg, ne sont probablement
que des lignites : j’en ai la preuve pour plusieurs
points du Banat où ces combustibles se trouvent sur le prolongement
des dépôts sablonneux de la Transylvanie. 11 est à
Sables remarquer aussi, à l’appui de'cette opinion, que ces dépôts sa-
«oqu.iucrs. se trouvent, dans un grand nombre d’endroits, mélangés
d’une.multitude de coquilles, ou recouverts par des bancs de
calcaires sableux coquillicrs. Les principales localités sont Bacs
et Korod, au nord de Klausenburg, Gyalu, Kiskapus,
Gyôro Monostor , Valko , à l’ouest de la même ville. On cite
des dépôts semblables dans les vallées de Aranyos, et de Maros ;
ce sont les mêmes dépôts qu’on trouve à Szecsor près d’Ohla-
pion, à Deva, à Kismuncsel, Pestes, et V ijd a Ilunyad.
Lesbucardes, les pétoncles, les arches, quelques espèces d’huîtres
que Fichtel a citées dans ces diverses localités, râppelent
plusieurs espèces analogues des environs de Paris , et d un grand
nombre de lieux du midi de la France.
Voirie de, - On n’a pas cité de dépôts coquilliers dans la partie orientale
« f fÆ ? de l’espace occupé par les dépôts salifères; mais on y observe
une circonstance analogue à celle que nous avons indiquée à
SoVar, page 178 ; les salines de Parâjd se trouvent dans le
voisinage des dépôts trachytiques ; cl’où Fichtel avait conclu
qu’il existait une certaine liaison entre les productions volcaniques
et les dépôts salifères; cette conclusion est évidemment
une erreur, puisque les dépôts de sel des ènvirons de Thorda,
de Klausenburg, de Dées, ceux qui se trouvent sur les frontières
de Pologne, et ceux qùe nous connaissons dans plusieurs
endroits, sont tout-à-fait éloignés de toute espèce de dépôts ignés.
Les grès des environs de Klausenburg présen tent un fait inté- Gît, en boules,
ressaut que tous les aùteurs ont cité. C’est une aggrégation des
matières arénacées en boules, dont la grosseur est plus ou
moins considérable, et qu’on employé souvent dans les rues
pour former les bornes des maisons et pour, plusieurs autres objets.
Cette circonstance rappelle celle qu’on observe dans le
Riesen Gebirge, et également dans les dépôts arénacés qui sont
d’une formation beaucoup plus moderne.
De Dées à Kapnik, les dépôts de sables et de grès sont en- Exiehsion de®
core très-abondans ; le district de Kovar en est en partie com- Kapnik.
posé; ils s’étendent encore, à ce qu’il paraît, dans le comitatdu
Szolnok Moyen, et de là dans la Hongrie, sur les bords du
Szamos. C’est à quoi conduisent les indications directes de
dépôts arénacés que Fichtel nous a données, et les sourcessale'es
que l’on retrouve à Ndgy Esküïo, Szolteke, Nagy Losna,
Tohat et Hadad. Il existe aussi çà et là, des montagnes dé
micaschistes et de calcaire, mais dont on ne peut trop fixer la
position. Près de Sibo, au bord du Szamos, à l’endroit où il
tourne subitement au nord, on trouve du gypse en grandes
masses, tantôt blanc, tantôt plus ou moins coloré, et dont on
fabrique divers objets d’ornement; mais on ne peut savoir s’il
appartient à la formation du grès houiller et du zechtein,
ou à la partie inférieure du Jura. Les gryphites, les huîtres,