maculé, guliers. La partie supérieure de la masse présente des basaltes
macules,, qui se brisent avec la plus grande facilité en petites
pièces irrégulièrement arrondies, et se réduisent en matière terreuse,
qui, dans différens points de la montagne, forme des
amas assez considérables. Ges basaltes maculés forment encore
une masse assez grande ; toute la surface du terrain est parsemée
des petites boules qui proviennent de leur désintégration,
et lorsqu’on ne choisit pas son chemin pour continuer à gravir
jusqu’au sommet de la montagne, on a beaucoup de peine à
avancer, parce qu’on glisse sur toutes ces petites boules comme
si on marchait sur des pois.
de'basaife Après avoir franchi ces escarpemens, on arrive sur une esmacéV
pèçe de plateau assez vaste, qui, en général, se trouve cultivé
en blé ; la terre y est noire, remplie de débris de basalte altéré
et de matières scoriacées. Au milieu de ce plateau s’élève une
colline dont les flancs sont encore couverts de vignes. Ici ce ne
sont plus des basaltes, mais un amas de matières celluleuses et
scoriacées, en blocs plus ou moins volumineux, entassés les uns
sur les autres. Les premiers blocs que l’on rencontre sont de
couleur rouge, ce qui tient sans doute à ce que la matière est
colorée par l’oxyd e rouge de fer. Ils sont, en général, très-âpres au
toucher, souvent contournés comme, les scories torses des volcans
modernes, sillonnés4 leur surface ou dans leurs cavités,
comme une matière qui aurait coulé dans un moment où elle
était à l’état pâteux. Mais il y en a qui sont extrêmement altérés,
et tellement, qu’ils sont passés à l’état argileux, et se laissent couper
au couteau avec la plus grande facilité : ils ont donné lieu
a une terre rouge au milieu de laquelle ils se trouvent empâtés.
Plus haut, on trouve des scories noires, qui »e diffèrent des
précédentes que par la couleur ; elles sont cependant générale -
ment plus solides, et je n’en ai pas trouvé d’altérées au point de se
réduire en matière terreusè; elles m’ont paru être généralement
aussi en blocs plus gros. Ges scories, rouges ou noires, renferment
des nids ou des fragmens de matière vitréuse, extrêmement fendillés,
et qui, par cela même, deviennent tout-à-fait grenus*
Il est difficile ’de dire si ce sont des matières formées dans la
masse, ou si ce sont des fragmens étrangers qui s’y sont trouvés
enveloppés;' mais leur nature siliceuse, leur structure grenue,
semblent conduire à penser que ce sont des portions de grès
qui y ont été empâtés.
Du sommet de cette montagne, j’espérais avoir une vue très-
étendue sur toute la plaine ; mais mon espoir fut déçu : quoique
le temps parût assez beau, tout l’horizon était enveloppé d’un
nuage de vapeur, à travers lequel l’oeil ne pouvait pénétrer : à
peine je découvris même la butte de Sâg, qui se trouve à deux
lieues vers l’ouest; mais j’aperçus au moins très-distinctement
que, si ce n’est au nord, à environ une lieue, il n’existe autour
de Somlô aucune colline de quelques pieds de hauteur : tout
le sol me parut parfaitement uni aussi loin que ma vue pouvait
’éstendre; de sorte que c’est une très-grande erreur qu’on
a faite sur plusieurs cartes que de prolonger les montagnes
jusque dans cette partie du pays.
Après avoir bien parcouru les flancs de la butte de Somlô,
tant au nord qu’au sud, en avoir fait, à mi-côte, en grande partie
le tour, je rejoignis ma voiture pour traverser-la plaine et
me diriger sur Sâg, où une autre butte semblable attirait mon
attention. Je rencontrai encore, en plusieurs endroits de la
plaine , des excavations qui me firent reconnaître de nouveau
les dépôts de sables et de calcaire coquilliers que j’avais trouvés
le matin en sortant de Rendek; de sorte qu’il est clair que ces
Sables
coquilliers.