Giislatrx
rhomboèdres.
Alunite
concrétionnée.
F e r oxyde
rouge.
Matières com*
pactes.
lumine et de potasse., est celle qui cristallise au milieu de ces
roches en petits cristaux rhomboèdres, qui sont le plus ordinairement
bases, et qui, par leur réunion, composent les masses
grenues friables, que nous venons de voir précédemment.
Cette substance est le type de l’espèce Alaunstein que je
désignerai sous le nom d’Alunite, qui est plus en rapport
avec le génie de la langue française ; elle forme quelquefois
aussi, au milieu de la masse, des veines plus ou moins étendues,
où elle présente une structure fibreuse. Ce sont des espèces
de concrétions formées de couches parallèles, qui se distinguent
par le plus ou moins de finesse que présentent les fibres
dans chacune d’elles. Elles sont quelquefois tellement serrées,
qu’on ne peut les distinguer même avec la loupe; ailleurs au
contraire, elles sont grossières, et leur ensemble forme une
masse irrégulièrement testaeée.
Ces concrétions d’alunite pure sont ordinairement accompagnées
de concrétions de fer oxydé au maximum (hématite
rouge ), qui forment quelquefois des couches assez épaisses,
tantôt uniformes et composées de fibres, tantôt formées d un
grand nombre de globules stalactitiformes, cylindriques ou
sphéroïdes, entre lesquels on remarque des vides tapissés de
eristaux d’alunite. Le même oxyde de fer pénètre souvent l’alunite
même, et donne alors aux cristaux une très-grande ressemblance
avec le fer carbonate cristallise.
On rencontre encore çà et là, au milieu des roches alunifères,
des veines plus ou moins considérables de matières compactes,
à belle cassure largement conchoïdale, d’une couleur gris-rougeâtre
ou violâtre, passant quelquefois au lilas. Tantôt ces masses
sont d’une couleur uniforme, tantôt elles sont panachées,
marbrées, rubannées de diverses couleurs, qui, quelquefois
MONTAGNES DE VIHORLET.
même, sont disposées en zigzags remarquables par leurs figures
bizarres et les variations brusques qu’ils présentent. Ces matières
sont très-difficilement fusibles, et, dans le cas où elles
prennent la texture terreuse, elles deviennent tout-à-fait réfractaires.
Enfin il est important de mentionner ici un fait, dont l’ob- Boù
servation est due à M. Dercseny : c’est l’existence des bois pétrifiés
au milieu même de la roche alunifère, et qui sont passés
en partie à l’état siliceux, en partie à l’état d’alunite compacte.
M. Dercseny m’en a fait voir de beaux échantillons, et a bien
voulü m’en donner aussi d’assez bien caractérisés. Cette belle
observation rappelle celles des débris organiques dans les roches
porphyriques et les conglomérats ponceux de Maad, et
celle que nous avons faite dans les montagnes au-dessus de Be-
reghszasz. Elle concourt à prouver que ces roches ont été déposées
par les eaux : ce qui s’accorde avec l’observation de leur
gisement et de leur liaison intime avec les conglomérats ponceux.
Les diverses observations que nous venons de recueillir nous conclusion l sur la position
indiquent d’une manière positive le gisement des roches aluni- I|M m |
fères qui, jusqu’ici, était un problème. Nous y voyons d’une
manière claire que ces roches font partie d’une masse porphy-
rique, tout-à-fait semblable à celle qui existe entre Erdô-Benye
et Tallya, qui, comme elles, se trouve au-dessus des conglomérats
ponceux, avec lesquels elle se lie insensiblement, et qui
provient évidemment de la destruction des ponces. Les débris
végétaux des montagnes de Ardô, et les bois pétrifiés qu’on
trouve à. Musaj, au milieu même de la roche alunifère, rappellent
ceux des montagnes de Maad, et conduisent de même à
imaginer que les roches qui les renferment ont été-déposées sous
les eaux.