10° Les depóts salifères de Villiczka et Bochnia, qui peüveùt
être pris pour type des autres dépôts dans la même contrée,
ne paraissent être que des dépôts subordonnés à ces sables, pag.
156. Il est à observer d’abord que la position et l’inclinaison
des couches d’argile et de sables, qu’on trouve, dune part,
entre Villiczka et Mysliniee, page 137 ; d’une autre, entre Bocli-
nia et Visniza, page 158 , semblent indiquer qu’elles s’enfoncent
au-dessous des dépôts salifères ; de l’autre, à Villiczka
comme à Bochnia, ces mêmes dépôts sont recouverts par les
sables grossiers plus ou moins argileux, qui forment le sol de la
plaine, page 144, 158.
11° Ces dépôts salifères diffèrent beaucoup de tous ceux qui
sont Connus dans d’autres contrées, en ce qu ils renferment une
assez grande quantité de débris organiques, qui semblent lui
donner le caractère de dépôts assez modernes, pages 147 à
149. Ces débris consistent en coquilles bivalves, qui sembleraient
appartenir au genre telline, en petites coquilles microscopiques,
multiloculaires, des genres rénulite, Totalité ou dis-
corbite, que nous ne connaissons que dans les formations assez
récentes.Enfin, on y trouve une grande quantité de lignites en
morceaux plus ou moins volumineux, où l’on reconnaît des
troncs et des branches d’arbres, et parmi lesquels on trouve
•des fruits et des feuilles. La présence de ces bois bituminisés
semble rattacher ces dépôts à la formation des grès à lignités,
page 155, et conduit par conséquent encore à distinguer les sables
argileux, au milieu desquels ils se trouvent, de la grande
formation de grès houillers, où nulle part on n’a trouvé de lignites.
12° Enfin, il paraît probable, d’après les caractères que présente
le dépôt salifère de Villiczka, qu’il est plus moderne que
ceux de Bex en Suisse, du Tyrol et du Salzburg, et qu on ne
peut tout au plus le comparer qu’a ceux de la Thuringe, de
l’Angleterre, qui appartiennent à la formation de grès bigarré.
y oyez, pour la disposition des terrains que nous venons de
décrire, la coupe idéale, pï. ¥ e, fig. 5.