Hauteur
du Bloksberj
590 r e l a t i o n h i s t o r i q u e , c h a t . x v i .
toutefois les corrections de température qui m’ont présente'
quelquefois de très-fortes variations *. Il semble donc réellement
que, dans tout le couvant de l’année 1818, la pression de
l’atmosphère a été constante dans les différens lieux ; et il en
résulte qu’il ne peut y avoir de grandes erreurs dans les mesures
des montagnes, que j’ai conclues de mgs observations barométriques,
comparées à celles de l’observatoire de Bude. On
peut voir dans les tableaux comparatifs que j’ai ajoutés en note
toutes les fois que j’ai donné la hauteur d’un lieu, que les observations
sont toujours faites, de part et d’autre, à peu près
dans les mêmes circonstances. Je ne pense pas, d’après ces faits,
que les erreurs, en plus ou en moins, dans les lieux où je n’ai
pu faire qu’une_ seule observation, puissent s’élever au-delà de
40 à 50 mètres-, ce qui est peu de chose sur des points un peu
élevés, et ce qui ne dépasse guère la limite des erreurs qu’on
peutfaire par des mesures trigonométriques, lorsqu’on n’y joint
pas d’observations comparatives du baromètre et du thermomètre
dans les différentes stations. Quant aux parties basses, les
hauteurs que j’ai rapportées ont presque toujours été déterminées
par plusieurs observations.
:• La hauteur du Bloksberg, d’après la moyenne barométrique
de l’été de 1818 (74.1mm, 05), se trouve être d’environ 254 mètres
au-dessus du niveau des mers. C’est aussi à peu près celle
que l’on conclut en combinant la moyenne barométrique de
* H m’est arrivé souvent d’avoir 2 0 , 2 5 ,3o degrés centigrades au milieu du
jour, tandis que le matin et le soir la température n’était plus que de xo, 12
et 16 degrés. Mais malgré ces différences, qui étaient toujours accompagnées
de changement de vent, la pression atmosphérique ne présentait pas de variations
sensibles.
clix années d’observations, à l’ancien observatoire de Bude, avec
la hauteur trigonométrique du nouvel observatoire au-dessus
du premier. La moyenne barométrique , à l’ancien observatoire,
est de 745““,'2, d’après la note que m’a communiquée
M. Pasquich, ce qui donne 195 mètres pour la hauteur de ce
point au-dessus des mers. Or, l’observatoire actuel, d’après les
mesures trigonométriques, qu’on a dû faire avec soin, se trouve
à 50“,89 au-dessus du premier, ce qui forme une élévation totale
de 195“ -|- 50“, 89 = 245“,89. C’estla hauteur que j’adopterai
comme étant nécessairement plus exacte que celle que j’ai
rapportée ci-dessus, qui n’en diffère cependant que de 8 mètres.
On sait aussi, d’après des mesures exactes, qu’à l’ahcien observatoire,
le baromètre se trouvait à 85 mètres au-dessus des
moyennes eaux du Danube, ce qui place par conséquent le
sommet du Bloksberg, ou, plus exactement, le baromètre actuel,
à 135“,89 au-dessus du fleuve, et le fleuve lui-même à
110 mètres au-dessus des mers m
* Ces mesures sont un peu différentes de celles qu’à données M. Wahlen-
berg (Flora Carpatliorum , pag. 29 ) , qui place l’ancien observatoire à
i 54m, 96 (4/7 pieds) au-dessus de la mer, et, par conséquent, le Danube à
70 mètres. Mais le savant botaniste, en partant d’un trop'petit nombre d’observations
(du 5o mai au 10 juin), et dans une année surtout extrêmement
mauvaise, est arrivé à une moyenne barométique de 748", 5, qui est trop forte.
De plus, il s’est servi, pour le calcul, des tables de M. Horner, qui ne comportent
pas le degré de précision de celles de M. Oltmanns, que j’ai constamment
employées. Cette première erreur en a entraîné une seconde : M. Wah-
lenberg a cru pouvoir conclure que l’observatoire de Vienne était plus haut de
18 mètres (55 pieds) que l’ancien observatoire de Bude; et au contraire, d’après
la moyenne de 17 ans d’observations dans le premier point, tom. 1, pag.
182, et de dix ans dans le second, on trouve que l ’observatoire de Vienne est