Csicsa, voisine de la première , où il se trouve des matières poreuses,
scoriace'es, et du tripoli. 11 est à remarquer, que partout
les parues fines du conglomérat de trachyte, et mieux encore du
conglomérat ponceux, ont été désignées sous le nom de tripoli,
et nous verrons au Budos Hegy que c’est bien précisément ces
sortes de débris que Fichtel veut aussi indiquer. Mais partout,
soit en Hongrie, soit au Siebengebirge, en Auvergne, dans les
monts Euganéens, dans l’Arcliipel grec, etc., ces prétendus
tripolis sont dans le voisinage du trachyte : donc il est à présumer
que les roches qui constituent le Kelemen Havas sont réellement
des trachytes.
Le Pialra Dorai etplusieurs autres montagnes qui s’y rattachent,
et dont les prolongemens s’étendent au sud jusque vers le
village de Toplïtza, sont encore composées de diverses roches,
compactes, poreuses , celluleuses, noirâtres, grises , rougeâtres,
que Fichtel nomme laves, et qui sont très-probablement des
variétés de trachyte. Il indique, dans presque toutes, du feldspath
vitreux, et souvent il cite du mica, noir ou rougeâtre, en
lames hexagonales, et des cristaux de schorl, qui sont, ou de
l’amphibole, surtout lorsqu’ils sont accompagnés de mica, ou du
pyroxène. Les laves tufacées, les cendres endurcies, les roches
qu’il nomme afterparphyr, sont sans doute des variétés diverses
des conglomérats trachytiques, et ce qui tend à le faire
croire, et surtout à reconnaître l’existence des conglomérats ponr
ceux, c’est laprésence des matières opalines,et des bois opalisés.
Ces dépôts trachytiques forment, à ce qu’il paraît, toute la
frontière, et s’étendent à quelques distances en Moldavie ; mais
il parait aussi qu’on y rencontre bientôt d’autres terrains, car,
vers les bords de la Bisztritz, et entre la Bisztritz et la Mob-
dam* il se trouve des terrains de transition, des calcaires
compactes et des grès, d’où sortent plusieurs sources salées.
* A l’extrémité de cette chaîne, vers le village de Topliczci, Cj,ca,n!*
Se présentent des calcaires saccaroïdes, qui sembleraient annoncer
des terrains de transition assez anciens. Plus à l’est, à
Borseh, se trouve du calcaire de transition, d’où sortent les
eaux acidulés qui ont donné lieu à l’établissement d’un bain,
ce qui annonce, d’après ce que j’ai observé en Hongrie, les
derniers dépôts de transition, c’est-à-dire, le calcaire compacte,
désigné souvent sous le nom de calcaire alpin.
Au sud du village deToplitza, la chaîne trachy tique se releve
et se prolonge au loin entre les sièges de Csik et de Udvar ivachjie.
Hely. Les roches qu’on rencontre dans ce nouveau groupe,
présentent un grand nombre de variétés : les unes sont grises,
les autres brunes, violettes ou rougeâtres : elles sont en général
dures et très-tenaces ; plusieurs renferment du mica hexagonal
de l’amphibole et du pyroxène. Il y a des roches très-dures et
très-compactes au Margita, qui est le point le plus élevé : il y
en a de tabulaires, qui rappellent nos trachytes porphyroïdes
tabulaires de Königsberg et de Kremnitz ; d’autres sont poreuses
et celluleuses.
Il est impossible de ne pas reconnaître, dans les détails que BHKrïg L * / porphyriquev donne Fichtel, toutes les roches et tous les accidens que presente
le terrain trachytique. Mais il n’est pas si facile de se décider
à l’égard des roches qu’il indique à la montagne de Hollo,
que-je soupçonne-être celle de Magos des cartes de Lipszky. Il
ne leur donne plus le nom de laves, mais bien celui de grau-
stein v qu’il a appliqué souvent aux grünstein porphyriques;
et ce qui peut encore le faire soupçonner ici, c’est l’existence
de la galène, qui annonce, au moins avec une très-grande
probabilité, que ces roches ne sont point trachytiques, à moins