Calcaire
grossier
parisien.
4 1 6 R E L A T IO N H I S T O R IQ U E . C H A R . X V I I .
tree sur laquelle on m’avait fait beaucoup de contes de brigands,
d’être accompagne' par un homme connu. Je convins du prix à
raison de 15 florins en papier ( environ 15 francs ) par jour pour
une voiture et trois chevaux *, sans avoir à me mêler de rien
pour leur nourriture. Je n’ai pas eu à regretter cet arrangement,
qui, quoique un peu plus cher que les Vorspan, m’a e'té infiniment
plus commode. G’est celui que je conseillerais toujours,
plutôt que d’avoir une voiture et des chevaux à soi, qui, sans
présenter beaucoup d’économie, sont sujets à mille inconvé-
niens.
En sortant de Bude, je pris d’abord la route de Marton-
Vasar, afin d’examiner quelques - unes des collines qui terminent
les montagnes et vont se perdre dans les plaines de Stuhl-
weissenburg. Ces collines m’ont paru en effet fort intéressantes,
parce qu’elles présentent, dans beaucoup de points, des dépôts
de calcaire coquillier, tout-à-fait semblables à ceux de Pest.
Les premiers que l’on rencontre sont ceux de Promontorium,
qui sont exploités dans les petits escarpemens qui bordent le
Danube, et où ils rappellent, d’une manière encore plus frappante
qu’à Pest, nos carrières des environs de Paris. Les caves
des villages que l’on rencontre sont creusées de plein-pied dans
la masse de ces dépôts.
* Je rappellerai, en passant, ce que j’ai déjà dit, qu on'attelle toujours, en
Hongrie, les chevaux de front, ce qui permet d’en avoir un nombre impair.
Il n’est pas inutile, sans même compter sur le surplus de force motrice, da-
voir trois chevaux plutôt que deux; la raison est que, d’après la manière
d’attèler, on peut faire en sorte qu’il y ait toujours un cheval beaucoup moins'
fatigué que les autres; et qù’ainsi on les fait reposer tour i tour. 0*1
peut même en tenir toujours un en laisse, ce qui nécessairement lui évite
beaucoup de fatigues.
R O U T E D E B U D E A U L A C B A L A T O N . 417
Les carrières de Promontorium et de Teteny présentent qjpkmi*
d ailleurs à peu près la même composition que celles que nous
avons décrites à Pest. La partie la plus inférieure, dont on ne
voit le plus souvent qu’un indice, est aussi un calcaire friable,
sablonneux. Au-dessus, se présente une cOuche mince de calcaire
solide, qui renferme des turritelles, des troques et des
moules ? c’est une couche que je n’ai pas rencontrée à Pest.
Vient ensuite le calcaire friable, rempli de coquilles bivalves,
qui paraissent être des venus et des crassatelles; puis le grand
banc solide, rempli de bueardes, de turritelles, de troques,
etc.; enfin, la pétite couche de cérites et d’huitrés. Au-dessüs
se trouve une couche assez épaisse, qui n’existe pas non plus à
Pest, d’un calcaire sableux avec des nids de calcaire solide, qui
renferment encore des cérites. Toute la masse de marne sableuse
bleuâtre, de sable argileux et de sable quarzeux, est remplacée
par des marnes blanches fendillées, au-dessus desquelles se
trouve une terre végétale sableuse. [Voyez pl. V I, fig. 4.)
Telles sont les couches qu’on peut observer entre Promontorium
et Teteny ; mais je dois faire remarquer que je n’ai pas
vu immédiatement la couche saleuse avec nids de calcaire solide
reposer sur la petite couche à cérite, et que je n’ai conclu la superposition
que parce que, dans les points où elle existe, et où
la couche inférieure n’est pas visible, elle m’a paru à un niveau
plus élevé. Il pourrait se faire cependant qu’elle ne fût que la
continuation de la couche de calcaire grossier inférieur.
Au-delà de Teteny, sur la route de Marton-Vasar, on trouve sables ci ^
des collines assez considérables, qui sont formées de sables micacés,
plus ou moins agglutinés, qui, çà et là, offrent même
des poudingues grossiers, et qui, sous tous les rapports, paraissent
appartenir au grès à lignite» dont nous avons déjà parla
T. H. 53