F„ta,cs decai-de quarz, ou de calcaire compacte. On voit aussi çà et la percer
Caire c o u r te . , roches de calcaire compacte gris, et il paraît que c est de
Crml j ce calcaire que sortent les sources chaudes qui alimentent les
bains d’Erlau, et dont les eaux déposent des tufs calcaires qu on
rencontre en plusieurs points autour de la ville. Ces collines de
diverses natures sont, en général, recouvertes de vignes qui
Vfcduna». produisent un vin fort estimé, mais très-capiteux, connu sous
le nom de vin d’Erlau. Il a beaucoup d’analogie avec ceux de
Tavelle, de Taravelle et de plusieurs autres lieux sur les bords
du Rhône, eu Languedoc. Il paraît que M, Townson en était
très-friant, et que ce fut un terrible contre-temps pour lui de
n’en pas trouver dans l’auberge où il s’arrêta : c’est précisément
là la cause de toute la mauvaise humeur qu’il a si indécemment
et si platement exhalée dans la relation de son voyage. Plus heureux
que lui, sans doute, je n’ai encore trouvé ici que l’occasion
de me louer de tout le monde ; le baron d’Orcy m’avait
forcé d’aller descendre dans sa maison à Erlau, quoiqu’il n’y
fût pas, et si mon séjour eût été plus prolongé, faurais encore
trouvé dans la ville de nouveaux amis. L’abbé Titel, jeune astronome
, qui avait séjourné à Paris, me reçut avec la plus parfaite
cordialité ; et l’archevêque, baron Fischer, chez qui le peu
de temps dont je pouvais disposer m’avait empêché de me présenter,
me fit témoigner ses regrets de me voir partir si promptement.
Tous mes momens étaient comptés; je n’avais pour but,
dans cette excursion, que de reconnaître où s’arrêtait la formation
trachytique de la Matra, et je ne pouvais disposer que de
quelques heures ; j’espérais alors revenir à Erlau par les montagnes
de Diôsgyôr, après avoir visité le comitat de Gômôr;
mais j’ai été entraîné bien loin dans une autre direction et forcé
(d’abandonner mon projet.
Je ne quitterai pourtant pas Erlau sans donner a 1 J- J- u moins une gRnaems aeus nmorodn tdaeidée
de ce qui est connu sur la constitution minérale de la masse ï v'llc-
de montagnes qui s’élève au nord de la ville, et s’étend de là
jusqu’au bord du Sajo. Les prolongemens de ces montagnes,
que nous avons rencontrés en arrivant au village de Bakta, les
calcaires rouges, bruns et gris, qui y alternent avec des grau-
waekes schisteuses ( Grauu’(ickenschiefèr),senùAeai indiquer
assez clairement, que toute cette masse appartient au terrain de
transition, et ce premier soupçon se trouve confirmé par le peu
de renseignemens qu’on a recueillis sur l’intér-ieur des montagnes.
On sait qu’à F~isnyo, sur la pente septentrionale de ce Gm«™*»
groupe de montagnes, se trouvent des ardoises noires, qu’on a Ardoises,
employées depuis longt-emps pour couvrir les maisons dans les
villes environnantes , et qu’on a transportées jusqu’à Pest et
Presburg. Or, ces ardoises, que j’ai eu l’occasion de voir en
plusieurs lieux, et qui sont employées à Erlau, présentent tous
les caractères du schiste des grauwaekes ( Grauwachenschie-
fèr) : on y reconnaît distinctement ces petites paillettes brillantes
de mica, isolées et disséminées irrégulièrement, qui, jusqu’ici,
n’ont jamais trompé, et qui distinguent éminemment ces
roches des schistes argileux ( thonschiefer ) des terrains plus
anciens. Ces-mêmes schistes se retrouvent à Felso Tarkany et
\Z s e r e z , sur la pente méridionale ; et dans le.voisinage se présentent
des calcaires rouges, gris et noirs, que M. Townson re-cataires rouges
garde comme des brèches *, dont les premiers sont assez ana- 8ns elno'rs-'
logues à ceux de Bakta. Ces calcaires paraissent se prolonger
sur toute la pente méridionale et orientale de ces montagnes,
* Voyage en H ongrie, tom. 2, pag. 66.
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