obsidienne. Elle se trouve en petits blocs épars çà et là ; on
blocs sillonnés. a s s u r e ( . u ’i ] s ne pénètrent pas dans la masse même du conglomérat,
et qu’ils ne se présentent jamais qu’à la surface. Ces
blocs sont fort remarquables par leurs formes ; ce ne sont m
des fragmens, ni des cailloux roulés, comme il arrive à l’égard
des autres roches. Tous ceux que j’ai vus entiers ont une forme
ovoïde, quelquefois il sont extrêmement renflés vers le milieu,
et se terminent brusquement aux deux bouts, en formant une
espèce de toupie à deux pointes : il semble que ce son une matière
molle qui ait tourné rapidement autour d’un axe, et qui se
soit renflée par l’effet de la force centrifuge acquise. Ces petites
masses, dont les plus grosses que j’aie vues n’avaient pas plus de
6 à 8 pouces dans le plus grand diamètre, sont sillonnées assez
régulièrement à la surface, et de telle manière que les plans de
ces sillons sont tous à peu près perpendiculaires a un meme axe,
et qu’il semble que chacune d’elles ait été faite au tour. Les
grands sillons sont souvent divisés par d’autres sillons plus petits,
et lés crêtes plus ou moins aiguës qui séparent deux sillons
voisins, sont souvent déchiquetées d’une manière irreguliere
Je ne tirerai aucune conséquence de cette observation; mais il
est au moins fort remarquable que cette manière d’être de 1 obsidienne
se représente partout, ce qui indique nécessairement
une même cause dans toutes les localités. On l’expliquerait facilement
en admettant l’origine ignée, et supposant que la matière
vitreuse, encore pâteuse, a été lancée par petites.portions
nui ont pris dans l’air un mouvement de rotation plus ou
moins fort. L’intérieur de ces blocs est une matière, vitreuse
pleine, dans laquelle il est extrêmement rare de trouver des
substances étrangères - f y M cependant vu quelques petits cristaux
de feldspath vitreux très-rares ; on y trouve aussi des
m o n t a g n e s e n t r e ê p é r i è s e t t o k a j . 215
globules gris-de-fer, vitro-lithoïdes, qui se sont probablement
formés dans ces masses vitreuses comme les cristallites dans
nos verres artificiels.,-:
Les conglomérats tracliy tiques que l’on rencontre après avoir
dépassé les premières collines, sont très-foncés en couleur, et
renferment de très-gros blocs de trachyte : il est possible
même que le trachyte se trouve en place dans cette partie; mais
comme tout est couvert de terre et de végétation, on ne voit
çà et là que quelques affleuremens , d’après, lesquels il n’est
guère possible de prononcer. Quoi qu’il en soit, ces conglomérats
Filons siliceux
de trachyte, où ces trachytes plus ou moins altérés, sont
traversés par un grand nombre de filons de matière siliceuse,
ordinairement rouge, mais quelquefois, verte et même tout-à-
fait blanche, il y en a dont la cassure est conchoïdale, l’éclat
résineux, et c’est le plus grand nombre; mais dans d’autres, la
cassure est unie et terne ; les parties blanches présentent même
quelquefois les caractères d’un quarz. grenu. La surface du terrain
est couverte de fragmens de ces matières siliceuses.
- Les portes des caves qui sont creusées dans le conglomérat
ponceux, sont construites avec; uue pierre particulière qui rappelle
singulièrement les perlites vitro-lithoïdes ou pierreux , que
nous avons rencontrés dans les montagnes en venant de Telke-
bânya. Ces roches proviennent de la montagne de Pàtko, qu’elles
constituent dans toute la partie visible au-dessus de Tolcsva. Ce
sont des perlites lithoïdes, qui présentent diverses variétés; lel
unes sont des roches homogènes rouge-de-briqueà cassure
terne, qui, dans quelques parties, sont plus ou moins celluleuses
; les autres présentent, au milieu de cette pâte rouge, des
globules plus ou moins distincts, qui ont jusqu’à un pouce de
diamètre, de couleur gris de fer, et striés du centre à-la ci-reon-
.dans le
conglomérat de
trachyte.
Pcrlilelithoïde
à gros globules.