2 4 r e l a t io n h i s t o r iq u e , c h a t . VIII.
ponceux dans la partie supérieure de la butte, dont les flancs
sont presque partout à pic. Plusieurs chambres du château, qm
sont creusées dans la masse, les parois des cours, des espèces
de fossés, sont encore,, sous ce rapport, très-avantageu*. Il est
impossible, sur ces grandes murailles où l’on voit des fragmens
et des blocs de toutes les grosseurs, de tous les degrés de porosité,
et qui présentent des teintes de blanc, de jaune, de gris,
de ne pas reconnaître la structure arénacée de la masse. Dans
une des caves on voit même sur les parois, plusieurs blocs de
trachyte n6ir, parfaitement terminés, et un grand nombre de
petits fragmens de la même couleur. Les murs du château, qui
sont construits avec cette brèche, offrent aussi une collection
nombreuse, où l’on peut, avec facilité, en rassembler toutes
les variétés. ' . „„„ H Le sommet de la butte de Sirok se trouve a environ 300 métrés
au-dessus du niveau des mers, et environ 67 mètres au-
dessus du village* : lorsqu’on est placé sur la partie la plus
haute des murailles qui ont résisté aux ravages du temps, on
voit autour de soi, se prolonger au loin des collines qui sont
à peu près au même niveau, et qui, toutes, présentent la meme
teinte blanche; de sorte qu’il est infiniment probable qu’elles
* 24 Juillet 1818. • ' ■ . 'l -
Château de Sirok, ( Hauteur du baromètr.e. g H B B H
à v Température.....................................
q heures. ( Beau temps. - - "" ' ‘ L ■„
Village de Sirok, ( Hauteur du baromètre.....................B
à < Température..................... 22b •
n heures un quart. ( Beau temps.
r Hauteur du baromètre. . • • • • • 745mi |
Observatoire de Bude, ) Température du mercure...............■
de 7 heures à midi. ) ~ d e la ir.....................3 2*
• ‘ f Beau temps.
MONTAGNES DE MATRA. 25
sont composées de la même ùianière. C’est d’ailleurs ce dont
on parvient à s’assurer bientôt pour une partie, en continuant
la route de Sirok à Erlau. Le château de Sirok, enlevé d’assaut
en 1596, par les .Turcs, a vu, pendant long-temps,, le Croissant
briller sur ses murailles; mais il est aujourd’hui complètement
détruit, et il est même impossible de prendre une idée
de sa force et de sa construction ; on voit seulement, par la place
qu’il occupait, qu’il devait être très-grand.
Pour continuer la route d’Erlau, il faut passer par dessus des
collines très-élevées , qui forment la pente gauche de la vallée
où coule la petite rivière de Torna. On rencontre d’abord les
mêmes conglomérats ponceux que nous venons de voir à la butte
de Sirok, et un peu plus loin, ils renferment une grande quantité
de matière scoriacée noire; ces débris sont évidemment la
continuation des collines qu’on aperçoit au loin, et dont la couleur
blanche annonce qu’elles sont aussi de la même nature-KocIie„r{Mcfc
Mais il paraît que ces conglomérats ne s’élèvent qu’à une cer- <iuarzcLlseî-
taine hauteur sur les flancs de la vallée, car bientôt on entre sur
des sables quarzeux, et, après avoir traversé une forêt où tout
est caché sous la terre végétale, on arrive sur la hauteur, où l’on
rencontre une roche arénacée quarzeuse fine, d’un gris sale où
l’on voit briller des paillettes très-fines de mica, et qüi présente
des petites taches allongées bitumineuses, qui paraissent être
des débris de végétaux. Il est d’abord impossible de savoir quel
nom on doit donner géologiquement à cette roche, puisqu’on
n’en voit ici qu’une portion qui permet seulement d’étudier sa
nature minéralogique. Un peu plus loin, en descendant vers le
village de Bakta, on trouve d’autres roches arénacées, également
quarzeuses, très-fines, mais de couleur jaune, et où les
petites paillettes de mica sont extrêmement abondantes : ces ro-
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