mais elle y laisse un dépôt considérable, qui consiste en
argile et en sable extrêmement fin. La pre'sence de ces sables
donne à la masse une certaine àpretê, à peu près dans le genre
du tripoli ou de la terre pourrie d’Angleterre ; on exploite^ ces
marnes pour faire des briques ; mais elles ne sont pas d’une
très-bonne qualité pour cet objet, ne faisant pas assez bien pâte
Conclus. ayec peau. Elles sont recouvertes par une couche qui n’en diffère
que par une plus grande quantité de sable mélangé avec
les mêmes matières argileuses; et par-dessus, vient enfin une
couche de sables quarzeux, assez grossiers, qui renferme des
cailloux roulés de quarz et de diverses roches, et qui est recouverte
^ar la terre végétale.
Tel est l’ensemble des observations que j’ai pu faire dans les
carrières de Keresztur,dontonvoitla coupe pl.VI, fig.3;tout y
rappelle les caractères des calcaires grossiers des environs deParis,
et les collections qu’on peut y recueillir sont telles, qu’il serait
impossible de ne pas croire, enles voyant, qu’elles ont été faites
dans quelques-unes des carrières de nos environs, et principalement
dans celles qui sont ouvertes dans les parties moyennes ou
supérieures de nos dépôts. Quant aux marnes, on peut les comparer
géologiquement à celles de la formation gypseuse, qui se
trouvent assez souvent à nu sur nos calcaires, et qui se présentent
tantôt seules , tantôt accompagnées de gypse. Mais il paraît
que le gypse manque entièrement en Hongrie; il n’y en a pas, à
ma connaissance, dans les anciens terrains secondaires, si ce
n’est dans les dépôts salifères où il s’en trouve des rognons plus
ou moins considérables ; et jé n’en ai vu nulle part dans les terrains
plus modernes : tous les minéralogistes du pays m’ont
même assuré qu’il n’en existait pas de traces.j
Kd'”e'r H paraît que ces dépôts de calcaires grossiers coquilliers,
.calcaires. •
analogues a ceux de Paris, se trouvent sur une étendue assez
considérable dans les plaines de la Hongrie; on en rencontre
des affleuremens sur la route de Kecsltem et, et ce sont sans doute
les sables que de Born a cités dans cette direction, et qu’il a annoncés
comme renfermant une grande quantité de coquilles. On
retrouve aussi les mêmes dépôts à Mogyorod, au pied des
montagnes de Cserhat, où ils forment, à ce qu’il paraît, des
■masses assez considérables : les échantillons de calcaires, que je
dois à la complaisance du baron Gh. Podmanitzky, se rapportent
particulièrement à la seconde couche des carrières de Ke-
restur, et ne renferment que des coquilles bivalves qui appartienne!
aux genres vénùs et crassatelle. Ce sont aussi les
mêmes dépôts qu’on trouve sur la droite du Danube, au-dessous
de Bude, comme au Promontorium *, et en beaucoup
d’autres lieux, comme dans la plaine qui sépare les montagnes
de Bude de celles de Dotis, dans les plaines de Raab, etc.,
ainsi que nous Je verrons plus tard.
Les calcaires que nous venons de décrire sont les seuls objets Rlvc Jrtile
qui puissent intéresser le géologue autour de Pest, c’est-à-dire, D“ube-
sur la rive gauche du Danube, où presque partout le terrain
ne présente que de vastes plaines sablonneuses; Mais sur la rive
opposée, depuis Bude jusqu’à Saint-André, d’une part, et depuis
le Danube jusqu’aux plaines de Dotis, de l’autre, s’élèvent
des collines et des montagnes qui méritent encore un examen
particulier par la variété des objets qu’elles présentent. Toutefois
il existe plusieurs points sur lesquels il est difficile de prononcer
avec certitude, et de ce nombre est surtout le Bloks