Tüfs
basaltiques.
toutes les probabilités, leur origine ignée : mais nous discuterons
plus tard cette hypothèse.
En quittant Sâg, je me portai sur Miske , commençant ainsi
à me rapprocher du lac Balaton. Je passai bientôt entre trois
petites buttes de 6 à 8 mètres de hauteur, entièrement formées
de sables, que je soupçonnerais être artificielles, comme celles
que j’ai fait remarquer dans les plaines de Debretzin, page 351-
A l’ouest de Miske, il existe des collines qui se dirigent du nord
au sud, et sur lesquelles se trouvent encore une grande quantité
de vignes. Ces collines sont composées de tuf basaltique,
tantôt assez solide, tantôt tout-à-fait terreux, et dont les parties,
paraissent liées en général par un ciment calcaire, précisément
comme les tufs basaltiques de T^ertaison,.près de Clermont ,
en Auvergne, où se trouvent de grands nids, ou filons, d’arra-
gonite. Ces tufs sont souvent composés de matières scoriacées,
très-altérées, et réduites en masse terreuse ; mais on y rencontre
çà et là des fragmens de scories; qui sont encore intactes, et
qui renferment quelquefois de l’olivine.
Je continuai ensuite ma route directement au sud, vers Hoszu-
Pereszteg, pour traverser la masse des montagnes qui séparent
les plaines de Raab de celles du lac Balaton. On monte par un
plan incliné, très-doux, où partout je ne rencontrai uniquement
que des sables : la route que je tins passe à travers .des
champs cultivés ou des forêts de chênesvEn arrivant à Kald,
j’aperçus à l’est une montagne isolée arrondie, dont la forme
seule m’indiquait déjà la nature. C’est une butte de tuf basaltique
qui se troùve à Kis Somlo. Ces tufs sont tout-à-fait analogues
à ceux de Miske, mais en général beaucoup plus solides,
à ciment Calcaire assez abondant. On les exploite pour la bâtisse,
et on les transporte dans, les villages enyironnans; ils repfevment
une assez grande quantité de fer oxydulé titanifère. On
continue à monter jusqu’à Hoszu-Pereszteg, qui se trouve à
peu près dans la partie la plus haute de ces montagnes, et ne
doit guère être à plus de 150 mètres au-dessus de la plaine, ou
220 mètres au-dessus des mers. Je me dirigeai de là vers Csehi,
Baltavàr et Szalaber; partout je ne rencontrai autre chose
que des sables micacés, qui, d’après leurs caractères généraux,
paraissent appartenir à la formation du grès à lignites : nous
verrons en effet qu’ils reposent sur le calcaire magnésifère et
sur le calcaire du Jura. J’arrivai à Szalaber à la nuit tombante;
mais c’était le lieu que je voulais atteindre, me proposant de
commencer là mes courses dans la contrée du lac Balaton.
Les diverses observations que je viens de réunir dans la course
rapide que j’ai faite depuis Bude jusque.dans les plaines de 8
Raab, nous présentent, malgré le peu de détails que nous avons
pu recueillir en chaque point, un assez grand nombre de résultats
qui méritent une attention particulière. Mais avant de
réunir ces faits épars dans un ordre systématique, il ne sera pas
inutile, vu la manière dont les observations sont morcelées, de
les rappeler brièvement ici dans l’ordre où nous les avons recueillies.
1° Les collines de Promontorium et de Teteny présentent des
calcaires coquilliers tout-à-fait semblables à ceux de Pest, et par
conséquent au calcaire parisien grossier. On retrouve ces calcaires
dans un grand nombre d’endroits autour de Zsambek,
au pied occidental des montagnes., de Bude. Ils se prolongent
entre Zsambek et Biske, et de là jusqu’au pied des montagnes
qui font partie du groupe de Dotis, où ils sont représentés par
des sables coquilliers, appuyés sur des conglomérats formés de
cailloux roulés de quarz, de calcaire, etc.
T . I I .
Résumé
ographique.