Ces calcaires
sont inférieurs
au grès
touiller.
Excursion
aux houillères
de Vasas.
après avoir dépasse les vignes, un calcaire qui diffère particulièrement
du précédent par l’absence des coquilles ; il est aussi
plus compacte, mais encore fétide, de couleur noire, et traversé
par un grand nombre de veines spathiques blanches ou
rosâtres. Il forme des couches très-ondulées, qui sont même
repliées quelquefois à angle droit ; de sorte qu’il est encore impossible,
à moins de voir ces roches sur une étendue assez considérable,
pour pouvoir faire abstraction des ondulations, de
déterminer l’inclinaison générale des couches. Ces calcaires paraissent
s’étendre très-loin dans la montagne; on ne les quitte
que pour entrer sur le terrain houiller qui se trouve plus élevé
dans cette partie ; mais nulle part je n’ai pu voir positivement
la relation entre ces calcaires et les roches arénacées : je me
proposais d’autres courses pour cet objet après mon excursion
aux mines de houille; mais le mauvais temps m’a empêché de
les réaliser. Tout ce que je puis dire, c’est qu’il m’a semblé que
le calcalcaire était à la partie inférieure du terrain : il est d’ailleurs
nécessairement plus ancien que les grès de couleur rouge
qui se rapportent au Rothliegende, puisque ceux-ci en renferment
des cailloux roulés dans leurs couches les plus basses. Or,
comme d’après l’ensemble de nos connaissances, le grès rouge
n’est pas séparé du grès houiller, et parait n’en être qu’un
membre : il devient probable que le calcaire est antérieur
même au terrain houiller, à moins qu’il n’en soit une couche
subordonnée, opinion a laquelle sa couleur, sa nature bitumineuse
et charbonneuse peuvent aisément conduire.
Après cette excursion dans les montagnes qui se trouvent au
nord de Fünfkirchen, je me dirigeai sur Fasas pour visiter
spécialement le terrain houiller. A peu de distance de la ville,
sur la route de Pecsvar, on rencontre, dans les collines qu’on
EXCURSION A FÜNFKIRCHEN. Retour à Vienne. 5 2 1
laisse à gauche, un dépôt de calcaire parisien , bien déterminé,
m 11c /'n * \ i ' i f i* / ■ ^ parisien. qui a tres-peu de solidité : on 1 exploite cependant pour
la ville ; il est recouvert comme à Pest par un sable argileux
qm constitue les dernières collines au bord de la plaine, et
qu’on emploie aussi pour faire des briques. Ce dépôt calcaire
ne peut-être ici cantonné seulement dans un coin, et il est probable
qu’il s’étend dans toute la plaine. Il est à présumer que
lès calcaires coquilliers blancs > ainsi que les grès qui présentent
des empreintes de coquilles, que M. Zipser a cités dans les collines
de Kekesd, situées un peu plus loin à l’est, appartiennent
à la même formation. Il semblerait d’après cela, ainsi que
nous l’avons déjà fait remarquer page 469, que la formation
parisienne de Pest et Bude se prolonge partout dans les plaines
du Danube jusqu’au pied de la chaîne de montagnes qui en
forme les limites occidentales.
Après avoir suivi pendant quelque temps la route de Pecsvar, caiiiou*
il faut prendre à la gauche un chemin de traverse pour aller à np™rphy“è.de
Vasas; à peine est-on entré sur ce chemin, qu’on arrive au
bord d un ruisseau qui a charrié une immense quantité de porphyres
et de grès de toutes les variétés. Plus loin, on traverse Une
espèce de plateau assez étendu, dont la surface ne présente que
les sables argileux dont nous venons de parler ; plus loin,
dans un ravin coupé profondément au milieu d’eux, on retrouve
le calcaire parisien, qui est beaucoup plus solide que le
premier que nous avons rencontré. En arrivant à l’extrémité du
plateau, on découvre le village de Vasas, qui se trouve dans
une petite vallée élargie en forme de bassin. A peine a-t-qn descendu
quelques instants, qu’on trouve un calcaire argileux noirâtre,
fétide, rempli de très-petites paillettes de mica, qui font
découvrir promptement sa nature arénacée. Il passe insensiblet
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