Conglomérat
ponceux.
a gros blocs, qui est très-rapproche' du centre de la chaîne, jusqu’à
une matière terreuse plus ou moins solide , qui prend
quelquefois la structure porphyroïde, et qui compose particulièrement
les collines les plus avancées.- C’est surtout dans les
collines près de Cservenitza, que ces variétés fines etporphy-
roïdes se montrent le plus distinctement, page 185.
Les conglomérats ponceux se présentent surtout dans la partie
méridionale du groupe, quoiqu’on en trouve des indices -à
Sovâr et kZamuto, page 192. C’est dans la contrée de Tokaj
qu’ils sont particulièrement remarquables par les nombreuses
variations qu ils présentent. Les uns, comme ceux du pied
du Sator de Tallya, sont très-solides, composés de ponces
et de perlstein, qui sont réunis fortement entre eux, et comme
s’ils s’étaient réagglutinés dans un moment où ils auraient été
l’un et l’autre à l’état pâteux : ils se sont, en quelque sorte, pénétrés
mutuellement, page 232. D’autres se composent de
ponces broyées, plus ou moins fines, sans être altérées, qui se
sont réunies en masses plus ou moins solides, toujours âpres
au toucher , mais dans une grande partie desquelles on ne
trouve que des roches en quelque sorte homogènes, où il n’est
plus possible de reconnaître le tissu ponceux : tels sont les dépôts
de Liszka, de Benye, etc., pages 225 à 229. Dans d’autres
cas enfin , la ponce est broyée et altérée en même temps ; il
en resuite des masses terreuses qu’on a désignées quelquefois
sous les noms de tripoli et de craie, et qui forment des collines
plus ou moins élevées, pages 192, 200,2.12. Il y a des parties
très-solides qui sembleraient avoir été consolidées par un ciment
particulier, quelquefois siliceux; d’autres sont tout-à-
fait friables, pages 192, 213, 216. Tantôt la masse est colorée
par une substance verte, qui est distribuée plus ou moins uniformément,
tantôt elle est tout-à-fait blanche, et c’est alors
qu’elle ressemble d’une manière plus frappante à la craie,
pages 212, 217. Ces dépôts renferment des nids de silex qui
participent aussi de la couleur de la masse, et qui sont tantôt
blancs, comme dans les dépôts qui ressemblent à la craie,
page 217, tantôt d’une couleur verte plus ou moins foncée.
C’est dans ce cas qu’ils ont été désignés sous le nom de
plasma, page 213. Comme celte matière paraît être partout
un résultat d’infiltration , il est arrive' quelquefois qu’elle a pénétré
les fragmens ponceux,'«qui, sans perdre leur tissu, ont
été alors convertis en matière siliceuse ; et, comme ils étaient
agglutinés entre eux, et formaient déjà un agglomérat, il est
résulté de l’espèce de pétrification qu’ils ont éprouvée, une
brèche siliceuse, ou, si l’on veut, brèche d’agathe, comme on
l’a nommée quelquefois, mais qu’il faut bien distinguer des
brèches d’agathe ordinaires, qui sont formées de fragmens siliceux
réagglutinés après coup, page 213.
Ces conglomérats ponceux, très-abondans dans la contrée de
Tokaj, se prolongent depuis Szanto, et même, à ce qu’il parait,
depuis Gônz, jusqu’à Tokaj , de Tokaj à Liszka, Erdô-
Benye, Tolcsva, SarosPatak etUj Hely, et forment, par conséquent,
toute la contrée de l’Hegy Allya, en constituant tout
le sol des plaines du Bodrog.
; 8° La modification la plus remarquable qu’ait subie la ponce Boches crWaU
est celle où, à force d’être triturée, altérée, ses élémens ont été ““êmëliT
divisés au point de pouvoir recomposer des roches en partie
mécaniques, en partie cristallines, qu’on ne serait sans doute
pas tenté de rapporter au conglomérat ponceux, Si on ne les
voyait sur place, passer par toutes les nuances qu’on peut imaginer
, jusqu’au conglomérat le moins équivoque. Ces roches