Conglomérat
trachytique
ponceux.
Conglomérat
ponceux.
Il n’existait à mon passage sur ces mines, qui ont eu autrefois
une grande re'putation, que trois ou quatre ouvriers que 1 on
occupe de temps en temps dans l’espe'rance de parvenir à quelques
nids productifs ; mais il est probable, au moins en suivant
l’exploitation d’une manière aussi mal combinée, qu on y perdra
long-temps sa peine et son argent : rien de ce j’ai vu ne peut
donner d’espe'rance.
Toutes les collines basses qui se trouvent autour de Telke-
bânya, où la vallée est un peu élargie, sont composées de conglomérats
qu’on ne sait souvent trop comment designer : on y
trouve tantôt les caractères des conglomérats de porphyre molaire,
tantôt ceux du conglomérat ponceuxj-mais le plus souvent
on n’y reconnaît qu’une pâte terreuse de diverses couleurs, qui
renferme des cailloux roulés de toute espèce: ce sont principalement
des cailloux de porphyre molaire et de perlite vitreux ou
vitro-lithoïde. Le conglomérat ponceux, assez caractérisé, se présente
particulièrement à la droite de la vallée, un peu au-dessous
du village, ainsi que sur la route de Gonz : c’est probablement la
pâte de ce dépôt qui est citée par M. Patzûwsky * comme un fossile
particulier renfermant des cailloux roulés ( Geschiebe ) de
Thonporphyr, de perlite ponceux, etc. Ce conglomérat devient
quelquefois extrêmement terreux , prend des couleurs
blanc-verdâtre, blanc-rougeâtre, gris-violâtre ; c’est probablement
à ces variétés terreuses qu’appartient l’argile à porcelaine
( Porzellanthon) citée par M. Zipser, d’après M. Sennovitz,
ainsi que la lithomarge ( Steinmark ) endurcie. Il paraît s’y
trouver quelquefois, comme dans les conglomérats ponceux
* Leonhard’s Taschenbuch, 5.’ année, pag. 55g.
que nous avons vus jusqu’ici, des jaspes opales en rognons, au
moins en ai-jê observé, non pas dans le conglomérat meme,
mais en morceaux à la surface.
On trouve dans le lit des ruisseaux et à la surface des terres.
une assez grande quantité de perlite de diverses variétés ; mais d" ^ uvaabieicï
il existe en même temps des fragmens et des cailloux roulés de
matière semi-vitreuse, pierreuse, quelquefois même en partie
terreuse, de diverses couleurs, grisâtre, brunâtre, rouge de
brique, blanc jaunâtre, etc., qu’il serait absolument impossible
de rattacher à une espèce de roche connue, sans les avoirvus en
place, ou sans avoir rassemblé des collections assez nombreuses
pour pouvoir établir des comparaisons sur de simples échantillons.
Tous se rapportent au perlite et n’en sont réellement
que des variétés, comme on peut s’en assurer sur place. C’est
ce que nous allons voir en examinant les montagnes de perlite
qui se trouvent au sud de Telkebânya.
Immédiatement dans le village, derrière l’auberge ou viennent
aboutir les derniers prolongemens de la montagne nommée
Cserhegy Farka *, on trouve en place un perlite rougeâtre
passant au gris et au noir, et qui est connu depuis long-temps MolJlasM 0l!
dans les collections : c’est une variété du perlite testaçé qui K S
* Ficlitel place le Cserhegy Farba à l’est de Telkebânya : je ne sais s il y a
plusieurs montagnes du même nom ; mais celle où l’on m’a conduit est au sud,
sur la route de Tolcsva. J’observerai que la petite carte que Fichtel donne des
montagnes qui s’étendent entre Épériés et Tokaj est tout-à-fait fausse dans un
grand nombre de points , et par conséquent pourrait bien l’être encore dans
'celui-ci. J’ai d’ailleurs des raisons de croire que le Cserhegy Farha de Ficn-
tel est bien réellement le mien, parce que j’ai trouvé en effet le FFachs Opal
que cet auteur indique, et que c’est le seul lieu, m’a-1-on d it, où on le trouve
autour de Telkebânya.
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