Szantô, on voit distinctement que le plateau basaltique, qu’on
avait vu jusqù’alors sé prolonger de l’ouest à l’est, se porte ensuite
du nord au sud, à la droite d’une petite valle'e qui descend
au village. 11 se prolonge en effet assez loin dans cette direction,
et on en aperçoit très-bien l’extrémité septentrionale des hauteurs
du village de Bazsi.
mJaïïiÏÏe. En arrivant à Szantô, je n’eus rien de plus pressé que de me
jeter dans les hautes montagnes où je croyais rencontrer un terrain
trachytique ; mais à peine fus-je'arrivé jà leur pied que je
reconnus qu’elles sont entièrement ou presque entièrement
composées de calcaire. C’est un calcaire grisâtre subsaccaroïde
presque compacte, qui est encore magnésifère, et fait en conséquence
une très-lente effervescence avec les acides ; il est fétide
dans toute sa masse, ce que je n’avais encore observé que par
place dans les calcaires magnésifères que j’avais rencontrés. J’é-
tais bien tenté, après avoir reconnu la nature de ces montagnes,
de ne pas gravir jusqu’au sommet où je n’espérais rien trouver
de plus à observer; mais je me laissai aller à monter jusqu’au
châtéau de Reszi, dans l’espoir de pouvoir, dé ce point élevé,
jeter un coup d’oeil général sur la contrée. Jusqu’au sommet de
la montagne, je ne trouvai, en effet, rien autre chose que le
calcaire magnésien que je viens d’indiquer ; j’observai seulement
dans la partie supérieure une variété tout à fait compacte
un peu rougeâtre, également fétide, qui se divisait en petites
couches à peu près horizontales, et depuis deux ou trois
pouces jusqu’à un pied d’épaisseur.
Vue ia châfcau Du sommet de la montagne, au milieu des décombres de l’an*
dcRes21' cien château où il ne reste plus que quelques pans de murailles
prêts à tomber, on domine sur la vallée de Z s id qui sépare
distinctement la masse calcaire de Reszi des montagnes de sa-
CONTRÉE DE PEST ET BUDE.
blés dont toute la partie nord de la contrée se trouve formée.
On aperçoit directement au nord la butte conique de 1 atica
avec le château qui la couronne, qui forme un des points les
plus élevés du pays ; il est tout à fait isolé et s’élève au-dessus
de tout ce qui l’environne. A l’ouest ou plutôt au sud-ouest de
cette butte, se présente le plateau de Vindornya Szôllôs dont
nous avons parlé, et au nord-est un plateau qui semble être de
même nature et qui se trouve à peu près à la même hauteur.
Ce dernier semble se lier avec d’autres plateaux très-étendus
qu’on aperçoit au-dessus du village de Zsid. C’est là tout ce
qu’on peut apercevoir ; car au sud du château de Reszi les montagnes
sont très-rapprochées de l’observateur, et on n’est pas
assez élevé pour plonger sur elles et rien reconnaître de leur
disposition. Seulement en avançant au sud sur la crête dont la
butte du château forme l’extrémité, on a quelques échappées
de vue sur une espèce de vallée qui se dirige du nord au sud,
et qui sépare la masse de montagnes où l’on se trouve, d’une
autre masse placée plus à l’ouest, au pied occidental de laquelle
se trouve le village de Reszi.
J’ai vainement cherché du basalte sur ces montagnes, et je
ne sais ce que ce peut être qu’un basalte bitumineux que
M. Zipser indique près du château de Reszi. Mais j’avais trouvé
dans les murailles du château un grès particulier très-solide , de
couleur rougeâtre, fort différent du grès à lignites, et qu’en,
conséquence je désirais beaucoup voir en place. Mon guide me
dit qu’on en tirait de semblable à peu de distance et m’emmena
au sud-est tout à travers la montagne jusqu’à un endroit où en
effet il se trouve, mais sur une étendue peu considérable, et si
peu découvert, qu’il est difficile de prononcer avec exactitude
sur sa position. Mais il est très-probable qu’il s’enfonce, sous les
Grès quarzeux