bach, ail. ) jusqu’au-delà de R u szt, et qu’on retrouve encore
plus loin dans les montagnes de Lajta. J’ai employé toute une
journée à visiter les nombreuses carrières où cette pierre est exploitée
depuis plusieurs siècles, non-seulement pour les bâtisses
des environs, mais encore pour être exportée fort loin. Ce sont
des calcaires qui se rapportent peut-être encore à la formation du
calcaire grossier parisien, et qui renferment une immense quantité
de coquilles, de polipiers, etc *. Leur formation, très-recente,
rapproche sans doute beaucoup de celle des environs de Paris ;
mais ils ont surtout une ressemblance frappante, par tous
leurs caractères minéralogiques, et par les débris qu’ils renferment,
avec un petit dépôt particulier qu’on trouve aux
Cléons, près de Nantes. Ce qui m’a paru aussi fort intéressant,
c’est le grand nombre de cailloux roulés, souvent très-gros, de
micaschistes, qui sont empâtés solidement dans ces calcaires,
et dont la présence, jointe à la proximité des collines de micaschistes
de Kolmliof, semble indiquer encore que tout le fond
du bassin est formé par ces roches ; sans doute l’ancienne mer
où ces dépôts coquilliers se formaient était entourée de montagnes
de ce genre. Je ne sais s’il existe dans ces calcaires plusieurs
masses qu’on puisse distinguer en dépôts successifs ; mais
presque partout je n’en ai pu voir qu’un seul, extrêmement
* ('/est par une erreur de nomenclature qu’on a désigné cés calcaires sous le
nom de calcaire compacte (dichter Kalkstein) , dans un mémoire, d ailleurs
fort intéressant. qu’on trouve dans les JBeytrage zu r Topographie. won. Samuel
JBredetsiy, tom. I. pag. 3 et suivantes. Voyez aussi un antre mémoire ,
tom. III, pag. 1-02. Une faute d’impression s’est -glissée, d’une autre part, dans
l’ouvrage de M. Zipser, à l’article QBdenhurg - pag. 268 ; où, en rapportant
un extrait du mémoire que je viens de citer, on a mis dichter Sandstein au»
lierf de dichter Kalkstein.
EXCURSION A FUNFKIRCHEN* Retour â Vienne. 549
épais, divisé grossièrement eu couches. Cependant dans quelques
carrières j’ai cru apercevoir, à la partie inférieure, des couches
très-friables, remplies de coquilles qu’ou peut facilement
isoler, et recouvertes par des calcaires plus solides, remplis de
cailloux de micaschiste : je ne sais si cette circonstance est générale;
je l’ai particulièrement observée dans les carrières à
1 ouest de Rakos; toutes les montagnes qui se trouvent au-dessus
de ce bourg sont formées par ces calcaires à cailloux roulés
: au bord du lac, et par conséquent pins bas, ce sont des
calcaires sableux , beaucoup plus fins. Pans d’autres points,
près de Ruszt, j’ai cru voir précisément le contraire, c’est-à-
dire, des calcaires à gros cailloux de micaschiste en dessous, et
des calcaires sableux fins par-dessus; en sorte qu’ij semble qu’il
y ait alternative entre les dépôts fins et les dépôts grossiers ; ou
plutôt il paraît que le tout forme une seule et même masse, qui
çà et là, présente différens caractères.
Parmi les débris organiques que ces calcaires renferment,
j’ai remarqué principalement des huîtres, des peignes, des pétoncles,
des madréporites, des échinites. Les coquilles unival-
ves me paraissent extrêmement rares; j’en ai à peine observé
quelques traces dans toute mon excursion au bord du lac ; mais
il parait, suivant le mémoire de Bredetzky, qu’il en existe sur
le chemin de Presburg, sur la pente occidentale des collines
que j’ai parcourues. Les huîtres, dont on ne trouve çà et là
que des valves isolées, paraissent se rapprocher de Yostrea
édulis; les peignes se rapprochent dupecben jacoheus ; ils ont
jusqu’à trois pouces de diamètre, mais il en existe de beaucoup
plus petits, et il parait qu’il y en a de plusieurs espèces différentes.
Les pétoncles, qui sont aussi fort grands, se rapprochent
dupeçtunculus pulvinatus,• mais ils sont certainement
Espèces dès
débris
organiques^