basaltiques, qui s’éteudeat vers Savoly, et qui reposent evi
demment sur les grès. Ces plateaux sont souvent interrompus ;
et le basalte, en partie.caché par la terre végétale et les ois qui
le couvrent, ne se présente que çà et là dans quelques escarpe
mens. Cette roche diffère un peu de celle que nous avons observée
au Salgô et au Somos Ko; elle est généralement moins
foncée, gris de cendre et très-poreuse ; les petites cellules contournées
qu’elle présente sont quelquefois remplies de matières
Zéoiîte. Politiques blanches, rayonnéês du centre à la circonférence.
L’olivine qui se trouve disséminée çà et là est d’un vert-jaunâtre
sale, toujours en très-petits grains et peu abondans ; je n’y connais
point de feldspath, point de cristaux d’amphibole ni de
piaieaureposantpyroxène. Ces basaltes forment de grandes assises horizontales,
aur les “blés. qUi s ont souvent escarpées à pic sur le bord des plaines de Fu-
lek, et c’est là qu’on voit distinctement la superposition aux
collines de sables qui se prolongent dans cette contrée J mais ce
qui est assez remarquable, c’est que, malgré ces escarpemens
qui semblent indiquer de grandes destructions dans la masse de
ces roches, on n’en trouve que très-peu de blocs sur les pentes
du terrain. Cette circonstance qui, dans cette contrée, me frappa
davantage que dans toute autre, me rappela cependant qu’il
en est à peu près de même partout, et que dans tous les escàr-
pemens basaltiques que nous connaissons , les blocs de cette roche
sont toujours très-peu nombreux à leur pied. U résulte de
Observation sur là certaines conséquences qui ne sont pas a rejeter sous les rap-
W ï ï T ports théoriques ; car il faut nécessairement admettre de deux
bas3Wqut!‘ choses l’une, ou que les plateaux de basalte que nous voyons
actuellement sont les restes de plateaux beaucoup plus étendus,
qui ont été morcelés par des catastrophes particulières, ou bien
qu’ils n’ont jamais eu une extension beaucoup plus grande que
celle que nous leur trouvons aujourd’hui. Dans le premier cas,
la rareté des blocs de cette roche au pied des escarpemens ou
dans les lieux voisins, l’absence dès conglomérats composés de
fragmens ou de cailloux de basalte, sont fort difficiles à concevoir,
et il faut supposer que tout ce qui a été enlevé s’est trouvé
entièrement décomposé, réduit en terres qui peuvent avoir été
transportées à des distances considérables. Dans le second cas
il n’y a plus de difficulté, les blocs que l’on rencontre çà et là
sont ceux qui se sont détachés naturellement dans des temps
très-modernes, par l’influence atmosphérique, et il n’est pas
étonnant qu’il n’y en ait pas en grand nombre; mais alors les
masses de basalte en plateaux se trouvent disposées à la surface
de la terre, sous la forme de grands rubans, souvent d’une longueur
très-considérable, sur une très-petite étendue en largeur,
et ne peuvent manquer de rappeler la disposition des coulées
de laves sur les pentes des volcans ou dans les contrées adjacentes.
C’est un argument en faveur do l’origine ignée des-basaltes,
que l’on peut d’ailleurs appuyer de tant d’autres preuves-
de diffe'rens genres. ( Voyez tome III, terrain basaltique. )
Au milieu des plaines de Fülek, s’élève encore une butte oui1!,lUe I S i -
• ' i i* * i i ■ i l * Tufs basalti- appartient a la formation basaltique. C est la butte sur laquelle i°e!-
se trouvent les restes du château-fort, qui, dans le quinzième
et le seizième siècle, a été pris tour à tour par les Turcs, par
les Allemands et par les factieux des diffe'rens partis. Mais ici) ce
ne sont plus ni des basaltes, ni des amas de scories, comme celles
que nous avons trouvées à Medve, ce sont de véritables tufs basaltiques,
déposés par Gouehes horizontales, dont les uns présentent
des matières terreuses plus ou moins fines, de couleur
jaune d’ocre, formées de très-petits fragmens scoriacés, très-
altérés, et dont les autres sont composés de petits fragmens plus