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Ils en ont les caractères minéralogiques, et en sont distincte-
So et osition ment Ie prolongement géographique. Mais un fait intéressant
<iu calcaire f|lle pon découvre en arrivant sur la hauteur, c’est que le cal-
caire parisien grossier repose sur ces grès. Dans un point, vers
la partie la plus élevée des collines qu’on trouve sur la route,
j’ai observé distinctement un grès micacé, sur lequel repose un
poudingue grossier, formé de cailloux roulés de calcaire ma-
gnésifère, de calcaire compacte et de quarz, liés entre eux par
un ciment calcaire assez solide, mélangé de sables quarzeux. Le
ciment renferme déjà quelques cérites , et dans la partie supé-
„„Meure, où il devient plus pur, il en présente un plus grand
Tiombre. Au-delà de ces dépôts, on marche constamment sur
un plateau extrêmement sableux, où l’on ne rencontre que dès
Pusztas et des endroits cultivés : on arrive ainsi jusqu’à Mar-
ton-Vasar, qui se trouve véritablement en plaine, et où il n’existe
que des collines infiniment basses.
De Marton-Yasar je suis remonté directement au nord pour
et aWuremens visiter les collines qui se trouvent au pied occidental des mon-
paeisîen. -tagnes de Bude. Toutes ces collines présentent encore des amas
•Me sables micacés, plus ou moins considérables J mais partout
; 'aussi, depuis Etyek jusqu’à Zsambek, et dans toute la plaine,
son rencontre des affleuremens de calcaire parisien et des carrières
plus ou moins considérables : tout ce qu’on aperçoit au
loin paraît de même nature. Dans Zsambek même, ces calcaires
se montrent en un ou'plusieurs points, et au-delà de ce bourg,
vers l’est, les collines escarpées qui se trouvent près de Jeno,
et qui sont comme les avant-postes de la masse de montagnes
assez élevées, qui forment la contrée de Bude, en sont encore
formées. Ces collines se prolongent du sud-est au nord-ouest,
depuis Pdty jusque vers Tinnye, et derrière elles, on aperçoit
ROUTE DE BUDE AU LAC BALATON: 4 1 9
les montagnes-de calcaire magnésifère, qui se trouvent du côté
de Kovacsi.
Les carrières de Pâty et de Jeno présentent sensiblement les
mêmes caractères que les carrières de Pest et de Promonto-
rium ; mais au-delà de Pâty, sur la route de Buda-Keszi, il se
trouve dés escarpemens où les calcaires sont plus solides ; ils renferment
une grande-quantité de petites coquilles microscopiques
cloisonnées, qui ont conservé leur test, et des noyaux de coquilles
univalves simples, coniques, qui paraissent être des noyaux de
turritelles, analogues à ceux de la turritelle mélanoïde ,Lam.,
et qu’on prendrait facilement pour des noyaux depaludine, si
on ne voyait sur la roche l’impression de la surface extérieure
de la coquille. Dans les carrières de Jeno, on trouve déjà beaucoup
de coquilles qui ont conservé leur test ; mais c’est surtout
dans les carrières de Tinnye qu’on en trouve en plus grand nombre.
Ici j’ai remarqué encore une disposition assez semblable à
celle que présentent les carrières de Pest, quoique le nombre
des couches soit moins considérable. La partie inférieure est
aussi un calcaire friable, très-sableux. Au-dessus se trouve une
couche assez solide, remplie de coquilles bivalves, qui ont conservé
leur test: cette couche paraît remplacer celle qui renferme
les vénus et les crassatelles à Pest; mais ici je n’ai vu
presque uniquement que des pétoncles. Par-dessus vient un
banc très-épais et très-solide, qui renferme, comme à Pest et
ailleurs, un grand nombre du bucardes, dont quelques-unes
ont conservé leur test. La terre végétale me paraît être immédiatement
appliquée sur ce banc.
C’est après avoir fait une course au milieu de ces collines
que je suis allé voir les mines de lignites de Sari Sâp, que j’ai
décrites dans le chapitre précédent ; je suis ensuite revenu à
-Calcaire parisien
de Biske.