Coltines de tuf
■ calcaire.
leurs, et c’est aussi celle que j’ai observée, la température extérieure
étant de 17*. Ces bains ont, à ce qu’il paraît, beaucoup
perdu de la réputation qu’ils ont eue, et il me semble qu’ils
sont aujourd’hui peu fréquentés. La raison peut-être est qu’il
n’est pas inutile pour les habitans de Bude et de Pest d’aller en
chercher de plus éloignées, pour sortir de leurs habitations ordinaires,
et faire de l’exercice qui influe autant sur la santé que
les bains eux-mêmes. ~
Au-delà de ces collines, vers le nord, au-dessus des dernières
maisons des faubourgs de la ville de Bude, on rencontre
une colline assez étendue , au sommet de laquelle se
trouve un ancien couvent assez bien bâti, qui produit encore
un bel effet dans le paysage. Celle-ci paraît être entièrement
composée de tuf calcaire, qui a été exploité en plusieurs points
comme pierre à bâtir. La partie inférieure de la masse est un
tuf grossier blanc jaunâtre, rempli d’infiltrations calcaires, qui
forment des stalactites sûr les parois des cavités dont la roche
est criblée. Mais la masse devient plus compacte à mesure qu’on
s’élève vers la partie supérieure, où elle finit par présenter une
roche extrêmement solide, très-dure, et offrant un grand
nombre de cavités, de tubulures irrégulières, tantôt vides, tantôt
remplies de calcaire spathique. On rencontre, dans quelques
parties, plusieurs coquilles qui présentent tous les caractères de
la paludine impure ( Hélix tentaculata , Linn. ), des hélices
et des impressions végétales. Cette masse de tuf paraît être
très-étendue : elle constitue tous les rochers assez abruptes qui
s’élèvent comme une muraille, en demi-cercle, sur le côté occidental
de la petite plaine de Vieux-Bude. Tout le plateau qui
se trouve au-dessus de ces rochers, et sur lequel est bâti le
couvent, en est entièrement composé, et il parait qu’elle s’étend,
d’une part, jusqu’au pied des hautes montagnes qui se
trouvent plus à l’ouest, dé l’autre, jusque sous les collines de
Saint-André.
Après avoir dépassé ces dépôts de tuf calcaire, on ne trouve &
plus au bord du Danube, jusqu’au-delà de Saint-André, que | K | |
dês collines couvertes de terre et de débris, et toutes plantées
en vignes, qui produisent un vin très-renommé, connu sous le
nom devin de Bude ou d’Ofèn : ces collines se lient avec celles
de conglomérats trachy tiques quijfont partie des montagnes de
Vissegrade, que nous avons décrites tome Ier, page 524. Les
hautes montagnes sur lesquelles cés collines sont adossées , depuis
Bude jusqu’à Saint-André, sont composées d’un calcaire
plus ancien, tout-à-fait semblable au calcaire magnésifère que
nous avons déjà remarqué au pied du Bloksberg. La petite vallée
qui s’étend de l’est à l’ouest, de Saint-André à Saint-Ke-
rest> paraît faire la séparation des masses calcaires et des masses
trachytiques. Le mauvais temps m’a empêché de la visiter lorsque
je me trouvais un jour dans cette partie de la contrée de
Bude, et depuis, je n’en ai plus retrouvé l’occasion dans la série
de mes courses. Il paraît que cette vallée présente quelque intérêt
: M. Esmarck y indique des dépôts charbonneux , qui
probablement sont des lignites, qui se trouvent dans un grès
appuyé sur la calcaire des hautes montagnes. On y trouve des
brèches trachytiques et ponceuses, analogues à celles qui forment
les collines au bord du Danube, sur les pentes de la montagne
dé Vissegrade. Il en est qui sont remplies de fer oxydulé,
brillant; d’autres, plus sablonneuses, renferment des grenats. Lés
fragmens trachytiques qui composent ces brèches, renferment ^
aussi ces mêmes substances, et je possède un échantillon de per-avec cristaux au
lite où se trouve des cristaux de grenat bien distincts. Ailleurs,