Calcaire
magnésifère
saccaroïde.
vent que le moule intérieur avec, quelques empreintes extérieures
; cependant il existe quelquefois quelques portions du
test, qui est passe' à l’état de calcaire spathique. Il y a des coquilles
uni valves et des coquilles bivalves : parmi les premieies
on distingue des moules intérieurs, qui paraissent avoir appartenu
à des sabots , à des buccins, à des murex; parmi les coquilles
bivalves, il en est qui sembleraient appartenir à des vé-,
nus, d’autres, à des cames, à des bucardes; enfin, il en est qui
ont une certaine, analogie de forme avec la productus de So-
werby; il y a des parties où il se trouve une assez grande quantité
de nummulites : mais il est impossible de rien prononcer
avec certitude ; tout ce que je puis remarquer, c’est que ces,
débris organiques n’ont aucune analogie avec ceux que nous ,
avons observés dans les calcaires parisiens de Pest, Promonto-,
rium, etc., etc., et que le plus grand nombre ont, au contraire,,
une analogie assez marquée avec les fossiles de la formation du
Jura. Tout semble conduire à démontrer que ces calcaires co-
quilliersse trouvent appliqués sur le calcaire magnesifere r et
tous leurs caractères conduisent à les rapporter à la formation
du Jura.
La montagne qu’on vient de traverser se dirige à peu près du
nord au sud, et va rejoindre, d’une part, les montagnes de
Dotis, et de l’autre, les montagnes de Mor. En la côtoyant dans
la direction nord, pour me rendre à Banhida, j ai retrouve
encore le calcaire magnésifère blanc, et tout-à-fait saccaroïde,
que l’on voit surtout distinctement au-dessus du village de Ober
Galla; mais au-dessous de Banhida, on trouve un calcaire compacte
gris, qui ne renferme plus de magnésie, et qui parait se
rattacher à la masse des calcaires de Dotis. Il est en couches a
peu près horizontales, et plongeant seulement un peu au sudsud
est, ce qui semble indiquer qu’il plonge sous les calcaires
magnésifères précédens.
. Je regrette de n’avoir pas été jusqu’àDotis pour faire une excursion
dans les montagnes où il paraît qu’il existe plusieurs successions
de roches calcaires différentes. Toute la partie inférieure de
la montagne présente un calcaire rouge veiné, qu’on exploite
comme marbre dans plusieurs endroits, comme à Siito, sur les
bords du Danube, a Tardos, dans la montagne, et qu’on exporte
au loin sous le nom de marbre de Koriiorn. Ge calcaire ne renferme
pas de pétrifications; mais il paraît, suivant l’observation
de M. Townson, que j’avais oubliée en ce moment*, qu’il se trouve
au-dessus des couches remplies de pétrifications ; il serait curieux
de savoir si ce calcaire coquillier se rapporte à celui que nous
venons de décrire, Du à Un autre que nous verrons dans les montagnes
de Bakony, qui est rempli, par place, de débris d’encrinite,
et renferme des ammonites dans d’autres. Mais nous étions déjà
dans le mois d’octobre, et je craignais de n’avoir pas le temps,
avant la mauvaisè saison, de visiter, avec l’attention que je désirais
y apporter, les terrains basaltiques des bords du lac Balaton.
Dans l’incertitude, je négligeai ce qui me parut avoir le moins d’intérêt,
et je quittai la route de Dotis pour aller coucher à Kisber.
Sur toute la route, il n’existe que des collines très-basses,
quoique sur les cartës on ait marqué une chaîne de montagnes
assez forte ; dans le point le plus élevé, la hauteur ne va pas
au-delà de 290 mètres **, et le bourg de Kisber, qui est tout-à-
* Voyage en Hongrie, tom. i , pag. 7-1. ,
** 5 Octobre' 1818.
Entre Ober-Galla Ç Hauteur du baromètre.. .
et K isber/ ■! Tempéràtûrê. . . /A » . . . ‘’22gr.
à 5 heures. Beau temps.
[Voyez ci-contrè là suite de lanole.J
îalcaire rouge
de Dotis.
Collines de
grès.