■ qu’au contraire, toute la partie orientale dont les montagnes
sont les derniers prolongemens des Karpathes, e'tait composée
de calcaires de transition; mais il paraît qu’il existe, dans la partie
centrale du pays, des de'pôts assez e’tendus de roches aréna-
ce'es qui appartiennent à la formation du grès houiller et du grès
rouge, Rothgliegende-, d’abord les mines de houilles qu’on indique
à Rossitz, Boskovitz, etc., etc., annoncent assez positivement
la première, et quand à la seconde, les terrains qu on
rencontre à (Jsemahorci, sur la route de I*ruini a B n sa u , ne
peuvent laisser aucun doute.
Porphyre rouge Autour de Brünn, les chemins étaient réparés avec un por-
r0Uk phyre de couleur rouge, qui renferme des cristaux de quarz assez
nombreux, et quelques cristaux de mica vert, ou peut-être
d’amphibole; mais j’ignore d’où il a été tiré. Les collines qu’on
rencontre ensuite entre Brünn et Çsernahora, sont composées
Graniie. de granité qui paraît se trouver avec des euphotides granitoïdes,
Euphotide. c0mp0se'es d’une pâte feldspathique compacte, de couleur verdâtre
, dans laquelle on distingue des cristaux de feldspath lé’
gèrement lamelleux, et une grande quantité de cristaux de
diallage; mais on trouve en même temps des roches qui ont tous
les caractères de l’amphibole schistoïde ( Hornblendschiefer ),
qui paraissent aussi alterner avec les roches granitoïdes et les
euphotides. Toutes les collines au sud du bourg que je viens de
citer en sont composées ; mais au-delà, on rencontre des colli-
Grtsronge. ] j es formées d’une espece de grès de couleur rouge, au milieu
desquels se trouvent des cailloux roulés de micaschistes et de
gneiss très-altére's, empâtés dans une masse argileuse, terreuse,
d’un rouge sale, plus ou moins foncé. Ces grès présentent tous
les caractères de ceux qu’on trouve dans la formation de grès
rouge ; il y en a aussi des variétés tout-à-fait blanches, mais qui
paraissent se trouvera la partie supérieure, et sont peut-être
d’une formation postérieure. J’ai poursuivi ces dépôts jusqu’à
Lettovitz, où j’ai quitté la grande route pour gagner Mdrisch
Tribau; je les ai retrouvés encore pendant quelque temps sur
ce nouveau chemin, et je suis ensuite'parvenu sur des collines
très-basses, où j’observai de nouveau des euphotides sembla- p
blés à celles que j’ai citées plus haut : il paraît que cette roche
se décompose assez facilement, car à la surface du terrain on
en retrouve des fragmens qui sont tout-à-fait à l’état terreux ,
et d’une couleur rouge foncée, comme l’oxyde rouge de fer-
Çà et là on voit aussi des veines quarzeuses avec. des cavités
drusiques, plus ou moins nombreuses, remplies aussi de matière
rouge très-foncée. Plus loin, je me trouvai dans des plaines
où le minéralogiste n’a plus rien à voir ; la nuit me prit d’ailleurs
au milieu d’elles, et le lendemain à mon réveil, je trouvai
tout couvert de neige.
Cependant, malgré la nouvelle formation qui venait de s’é- (myran
tendre sur tout le pays-, je pus encore facilement distinguer, en
traversant les montagnes qui se*trouvent entre Mdrisch Tribau
et Z-wittau, qu’elles sont entièrement composées d’un
grès très-différent de celui que j’avais rencontré à Cserna Hora.
C’est un grès de couleur claire, grisâtre ou jaunâtre , extrêmement
fin, à ciment argileux, plus ou moins abondant, dont les
masses présentent des escarpemens à pic, souvent d’une grande
hauteur, des rochers grotesques, qui se trouvent divisés en
couches horizontales, et dont les montagnes se terminent par
des plateaux. Ces grès sont précisément la continuation de ceux
que M. de Buch a décris, dans la Silésie, sur les frontières de la
Bohême, et qu’il a désignés sous le nom de grès nouveau (Neu-
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