pisse'es de cristaux de quarz qui leur donnent un caractère particulier.
Si, en parcourant ces collines, on se porte à l’est pour
chercher à en découvrir la jonction avec les montagnes plus
éleve'es, on retombe bientôt sur les conglomérats ponceux, et
on observe alors des modifications, des passages tout-à-fait semblables
à ceux que nous avons remarqués page 22 6, dans la première
partie des montagnes que nous avons traversées en sortant
de Benye : c’est peut-être dans ces collines que M. Esmarck
a trouvé les opales communes qu’il indique sur le chemin de
Tallya à Szanto dans une matière argileuse, où il a observé une
Empreintes empreinte de feuille. La présence de ces débris végétaux, que
végétales. M n,a- pag eu poccasion de voir, rapprocherait ces dépôts de ceux
que nous allons voir autour de Maad.
Rentré à Tallya, je me dirigeai sur Maad pour reconnaître
la chaîne dans d’autres points que ceux que j’avais examinés jus-
qu’alors ; la route que l’on suit est tout-a-fait en plaine .on
laisse à la gauche les collines de sables et de conglomérats ponceux
dont nous avons déjà remarqué l’existence dans cette partie.
A la droite, on voit au loin des collines très-surbaissées, qui
se dirigent vers Megyaszo. 11 paraît qu’elles sont, en partie,
composées de sables; cependant Kitaible y a annoncé l’existence
de la roche alunifère, ce qui doit faire soupçonner aussi l’existence
des conglomérats ponceux dans cette partie. Arrivé à
Maad, je fis une nouvelle excursion dans la montagne, où je
retrouvai encore les conglomérats plus ou moins modifiés, avec
conglomérat ^0us leurs passages aux roches homogènes qui constituent la
Passageam partie supérieure, et qui paraissent ici s’étendre encore très-
eimes. }0;n ,jans la montagne. Ces roches homogènes offrent, autour
de Maad, de nouvelles observations; on les voit se modifier successivement
et passer, par diverses nuances, au feldspath çom-
M O N T A G N E S E N T R E F .P E R lÉ S E T T O K A J . 2 3 9
pacte céroïde, au milieu duquel on découvre, çà et là, des petits
cristaux de feldspath, qui se sont évidemment formés dans ces
roches. Il semble que la matière de la ponce, à force d’être divisée
a été remise, en quelque sorte, en solution, et a pu donner
lieu à de véritables dépôts cristallins entremêlés avec les masses
encore arénacées. On remarque aussi dans ces roches des silex Passage au silex
cornés, jaunâtres ou grisâtres, ternes, opaques, et quelquefois
plus ou moins translucides sur les bords ; ils forment des nids
lenticulaires plus ou moins aplatis, ou des espèces de petites
couches au milieu des autres variétés de la roche, auxquelles on
les voit passer insensiblement. Mais ce que ces collines présentent
de plus intéressant, ce sont les débris organiques que les p M lj
roches renferment, et dont la présence démontre clairement ce
que tous les autres caractères avaient jusqu’alors indiqué, que
tous ces dépôts ont été remaniés par les eaux et se sont déposés
au milieu d’elles. Ces débris sont des portions de tiges végétales
cylindriques, creuses dans la partie centrale, et dans l’épaisseur
desquelles on aperçoit un grand nombre de petits tubes
verticaux, comme dans certaines espèces de plantes de la
famille des graminées. Ces débris sont couchés les uns sur les
autres dans toutes les directions, et ordinairement aplatis; il y
en a de toutes les grosseurs, depuis une demi-ligne de diamètre
jusqu’à un pouce. Ils se trouvent indifféremment dans les parties
de roche où les fragmens de ponce sont encore distincts, et dans
les parties les plus compactes et les plus homogènes; les' silex
cornés, que nous venons de reconnaître dans ces monlàgnes,
en sont souvent remplis. Ce sont ces mêmes pétrifications que
M. Townson avait déjà indiquées dans un pétro-silex qu’il avait
trouvé en morceaux épars à la surface des champs, entre Tallya
et Maad; il en existe en effet beaucoup de fragmens dans les