des murailles pour soutenir les terres par gradins, et pouvoir
les rendre à la culture, que la pente rapide du terrain aurait
.S i r f e ' emPechee. Il en résulte qu’à chaque instant il faut sauter d’un
muraïUes. gradin sur l’autre, ce qui quelquefois donne quelque embarras,
parce que les murailles sont assez élevées. Mais ces murailles
sont des collections de roches fort intéressantes, où l’on peut se
procurer un grand nombre de variétés de perlites, auxquelles
il ne manque que la désignation du lieu d’où ils ont été détachés.
Il est probable que ce sont des blocs qui se trouvent dans
le conglomérat ponceux, et qu’on a ramassés à la surface du
terrain. Il y a des variétés porphyriques à pâte vitreuse noirâtre,
qui présentent des cellules irrégulières, allongées, contournées,
dont les parois sont fibreuses, à fibres grossièrés et
tordues, toutes allongées dans le même sens. Les cristaux de
feldspath sont plus ou moins nombreux , vitreux et très-fendillés,
passant quelquefois à la ponce. On y remarque çà et là
des petits globules de feldspath compacte,, d’un rouge de sang
extrêmement foncé. Dans quelques variétés, ces globules sont
plus gros, plus nombreux, et sont creux à l’intérieur, ee qui
Grands blocs de produit dans la cassure un effet assez singulier.
Arrive a mi-cote de la descente, je retrouvai encore de grands
blocs de ponce entasses les uns sur les autres, que je crus d’abord
appartenir à une couche particulière; mais je pus m’assurer
bientôt que ce ne sont réellement que des blocs ou des parties
même d’un conglomérat analogue à. celui que nous avons
Coiimcs déjà vu à la butte de Sirok, entre Erlau et Parâd, page 22; üii de conglomérat , , ' -t O
poncra». peu plus bas on retrouve les conglomérats ponceux ordinaires,
qui forment encore , dans cette partie , des collines plus ou
moins élevées. Je les. ai suivies jusqu’à Szantq, mais je n’ai pas
juge à propos d’aller plus loin, parce qu’il est assez clair, d’après
les relations de tous les voyageurs, combinées avec les observations
que j’ai pu faire en différens lieux, que toutes les collines
qui se prolongent au-delà à Boldogko-F| xrallya, Arkct,
Gonz etc., sont encore composées de conglomérats ponceux ;
on y indique des perlites de diverses variétés , en fragmens rou- Jaspe opalt,
lés, des opales opaques, des jaspes opales, des silex, des. bois Boi»oi«M«&.
opalisés ou passés à l’état de silex *; toutes- cps variétés d© matières
siliceuses sont suffisantes pour faire présumer que toutes
ces collines sont formées de débris ponceux. Roche alunitëre.
En retournant de Szanto à Tallya, je rencontrai, à moitié
chemin, des collines sur lesquelles la route passe, et qui sont
composées de roches analogues à celles qui forment les sommets
sur la route de Erdô-Benye; mais j’observai au milieu d’elles
des. variétés particulières que je n’avais pas encore vues aussi
distinctement. Ce sont des roches blanches très-solides, dans
lesquelles on voit briller un grand nombre de petites lamelles
cristallines nacrées. Ces lamelles ne sont autre chose que de l’alunite
( alaunsloin ), et la mass© qui les, renferme est absolu-
menl semblable à certaines variétés de roches alunifères que
npus verrons dans le chapitre suivant , auprès de Mitsaj. Mais,
cette roche, qui passe à toutes les autres par toutes les nuances,
et qui forme au milieu d’elles des espèces d’amas, n’est: pas très-
abomlante; aussi M. Dercseny, qui, le premier, a découvert la
roche alunifère en Hongrie, m’a-t-il assuré que, quoiqu’il en connût
minéralogiquement dans les montagnes de la contrée de To- ceiiuiesiapîs-
kaj, il serait impossible d’établir aucune fabrication. Les roches
de ces collines sont aussi remarquables parla quantité de cellules
qu’efiçs présentent; il arrive souvent que ces cellules sont ta-
* Voyez Fichtel, Esmarch , Townson, Zipser et Becker*