Trachyte
semi-yilreux«
à ceux que nous ayons observes au pied méridional des montagnes
de Schemnitz,ilBohùnitz et à Ribnik, «tir le »bord des
plaines de Leva *; mais ils sont, en general, moins foncés en
couleur. Ce sont des roches brunes, tirant quelquefois s u t le
noir, mais toujours fusibles en émail blanc, ce qui indique, par
conséquent, qu’il n’y a point de madère colorante ; la cassure est
conchoïdale, plus ou moins régulière, et l’éclat est demi-vitreux,
presque gras. Cette pâte renferme des cristaux de feldspath vitreux,
plus ou moins distincts; mais, en partant de cette variété,
on voit la roche se modifier considérablement : l’éclat
change par degrés, et la pâte présente, dans un point, du feldspath
compacte, d’un éelat céroïde, dans un autre, une substance
terne vitro-lithoïde, et qui prend l’apparence d’une terre
cuite; elle est alors grisâtre ou rouge-brnnàtre, et, dans quelques
parties, elle se trouve remplie de cavités irrégulières, qui
donnent à la masse une structure scorioïde.
Derrière l’auberge, on voit encore en place des roches trachy-
tiques qui paraissent aussi devoir être rapportées au trachyte semi
vitreux; elles sont noires, et paraissent assez ternes lorsqu’on
les examine en grand, parce qu’elles sont souvent criblées dé
petits pores ; mais, dans les parties les plus compactes, elles présentent
encore un éclat gras, presque vitreux dans la cassure>
et, dans quelques parties, elles se rapprochent même de certaines
variétés de perlite. Elles ont une grande analogie avec lies
variétés de trachyte poreux noir, que nous avons trouvées à
Bohünitz avec le trachyte semi-vitreux.
Ces roches forment, derrière l’auberge, un petit escarpe-
* Voyez, tom. i, pag. 385, 3g,i et 5g3.
m o n t a g n e s e n t r e é p é i î i é s e t t o k a t . 2 4 5
ment, dont la partie supérieure présente un conglomérat gros-
sief dont le ciment est un sable quarzeux ; les blocs que ce conglomérat
renferme sont des trachytes semi-vitreux , semblables
à ceux que nous avons observés près du pont. Le même conglomérat
se' présente en sortant de Tokaj, sur la route de Ke-
restur, où le terrain est aussi un peu escarpé' sur le bord du
chemin. Quelques pas plus loin, on retrouve encore des roches
homogènes ; ce sont des tranhytes noirs porphyroïdes, qui ont
une tendance à se diviser en tables plus ou moins épaisses; au. ll,rc-
delà, reparaît encore le conglomérat. Ici, les blocs qu'il renferme
sont plus volumineux, et tellement disposés, qu’on pourrait
soupçonner qu’ils ont été brisés sur place, et que les sables SabIeS!ra,s-
quarzeux ont alors rempli les fentes : ces sables se présentent
seuls un peu pins loin, et forment des collines basses qu’on côtoie
ensuite pendant quelque temps. Demi-heure plus loin, ou
retrouve encore le trachyte porphyriqtte tabulaire en place.
Maison' le perd de nouveau sons les»sables jusqu’à l’instant ou
la route fait un petit coude pour rejoindre Kerestur : là, on voit Æmm
de petits esearpemens sur un chemin qui se dirige sur iarczat, porphyrotae.
par-dessus» la montagne, où l’on» retrouve de nouveau le» tra-
ehyte porphyrique en place» : la masse en est brisée très-irrégulièrement;
j’ai observé dans les fentes des incrustations d’hyalite
plus ou moins bien prononcées. Au-dessus, on rencontre des
conglomérats de trachyte assez distincts r dont la pâte» est une
matière fine, très-âpre an toucher, blanchâtre ou jaunâtre,
à laquelle M. Townson donne le nom de tripoli ; il est possible Tripot,
qu’elle provienne de» la décomposition eu d» frottement mutuel
des fragnaens de roche qui s’y trouvent enfermés. C’est avec
raison qiuieM. Townson» remarqpe que ces fragmens sont souvent
altérés , au moins à leur surface, et réduits en une matière