et renferment quelquefois des cristaux de grenat rouge , parfaitement
caractérisés. Cependant les circonstances qu’on observe
dans la butte de NagyrMihaly, où l’on reconnaît assez distinctement
desfragmens de ponce, semblent de'terminer la probabilité'
en faveu r des porphyres du conglomérat, pages 2 67,2 69,27 7.
5° Les porphyres du conglomérat ponceux se voit d’une
manière évidente dans le groupe de collines qui s’étendent
depuis Kaszony jusqu’à Musaj, dans le comitat de Beregh;
la superposition immédiate au conglomérat ponceux se voit
dans les collines de Musaj et de Bereghszasz d’une manière aussi
claire que dans les montagnes de Erdô-Benye ; on y trouve tous
les passages depuis les brèches ponceuses les mieux caractérisées
jusqu’aux roches porphyriques les plus homogènes, par des
nuances insensibles. Ces conglomérats ponceux renferment des
peüts cristaux de grenat, précisément comme les roches por-
phyriques de Leszna; on y trouve aussi une assez grande quantité
de petits cristaux de quarz pyramidaux, page 288 à 297.
C’est au milieu des porphyres du conglomérat que se trouvent
les roches alunifères, semblables à celles de Tolfa, qu’on
exploite dans la contrée de Beregh. Ce ne sont ni des filons ni
des couches, et on ne peut pas même dire rigoureusement que
ce soient des amas : toute la masse même des roches porphyri-
ques est alunifère ; mais çà et là il se trouve des points où elle
est plus riche, et où, d’après la quantité d’alunite cristallisée ou
terreuse quelle renferme, elle présente des caractères particuliers,
page 291.
7° Ces roches alunifères présentent un assez grand nombre
de variétés qui sont plus ou moins avantageuses pour l’exploitation,
et que les ouvriers reconnaissent parfaitement au simple
tact. Il y a des parties porphyriques dans lesquelles on reconnaît
des cristaux de feldspath vitreux, et le plus souvent des cristaux
de quarz qui sont ordinairement fendillés. Il y a des parties
caverneuses dont les cellules sont remplies de cristaux d’alunite
extrêmement brillans, qui sont des rhomboèdres basés,
ou des rhomboèdres simples. On trouve aussi çà et là des veines
plus ou moins considérables d’alunite, qui forme des concrétions
à structure fibreuse. Cette variété est accompagnée de fer
oxydé rouge concrétionné, qui est quelquefois assez abondant.
On trouve encore au milieu de ces roches , des nids plus ou
moins considérables d’une substance compacte, à belle cassure
largement conchoïdale, rougeâtre ou lilas, qui présente souvent
des couleurs disposées en zigzags : cette substance peut être regardée
, si on veut, comme un feldspath compacte ; mais elle
est très-difficile à fondre, et souvent même tout-à-fait infusible.
On trouve aussi, dans les cavités, des cristaux de baryte sulfatée,
qui présentent diverses sortes de modifications, et qui
paraissent varier constamment suivant la nature de la masse qui
les renferme, pages 291 à 295.
8° Un fait extrêmement remarquable, dont la connaissance
est due à M. Dercseny, est la présence des bois pétrifiés au milieu
même de l’alunite le mieux caractérisée. Cette circonstance,
jointe aux empreintes que l’on remarque dans les roches porphyriques
mêmes, qui constituent la masse principale du terrain
, prouve évidemment que ce sont des dépôts formés sous
les eaux, en même temps que leur position et leurs caractères
démontrent qu’ils sont dus au remaniement des ponces, pages
287, 295.
9° Enfin, il faut rappeler ici que les anciens Saxons ont ex