aiïél^s homogènes
sckistoïde.
Cette roche
passe sous le
grès rouge.
52 6' RELATION HISTORIQUE. CHAR. XIX.
faces correspondent à deux arrêtes opposées du prisme; ces faces
font entre elles , au sommet, et avec la face qui remplace
l’arrête correspondante du prisme, des angles obtus, qui paraissent
sensiblement égaux, ce qui, par conséquent, entraînerait
pour chacun d’eux une valeur de 120 degrés. Malheureusement
ces cristaux, quoique très-nets, sont beaucoup trop petits
pour qu’on puisse imaginer de les mesurer, ce qui empêche de
déterminer avec précision leur nature ; leur forme , autant
qu’on en peut juger sans mesures positives, semblerait indiquer
du pyroxène; mais ils sont fort tendres, se laissent rayer, couper
avec la plus grande facilité avec la pointe d’un canif: la
poussière, qui paraît onctueuse, est de couleur verte.
Quelle que soit la nature de cette substance, elle devient
bientôt très-abondante dans les roches que nous décrivons; elle
finit par s’y présenter enparticules très-divisées, qui colorent la
masse plus ou moins uniformément. On voit en même temps
les parties constituantes, quarz et feldspath, se fondre insensiblement
ensemble : la roche devient plus homogène et prend
une structure schisteuse en grand ; le feldspath devient aussi
à ce qu’il paraît, plus abondant, car bientôt on ne reconnaît
plus qu’une pâte homogène compacte, à cassure esquilleuse,
d’une couleur verte plus ou moins foncée, et qui se fond en
émail blanc parsemé de quelques petits points noirs. On voit
briller au milieu de cette pâte un grand nombre de très-petits
cristaux de feldspath, qui présentent une petite surface carrée,
ou un peu parallélogramme allongé, très-mince, suivant que la
roche est cassée dans le sens de ses feuillets ou dans le sens opposé.
Cette roche, que l’on voit dans la vallée reposer sur le grès
hôuiller, constitue toute la partie supérieure de la montagne,
où elle forme-une masse considérable; elle rappelle quelquefois,
lorsque la masse,est moins foncée, certaine variété de
phonolite, ou, pour ne pas trop nous écarter des analogies
géologiques,, elle rappelle certaines roches feldspathiques qui,
en Ecosse;, ;se trouvent en couches subordorméesù la masse des
grès rouges, ( RothliegencLe ).,Dans le,cas où la couleur,est,foncée,,
elle rappelle, surtout dans la cassure transversale aux
feuillets, certaines variétés de grünstein,compacte; mais,dans
la cassure parallèle aux feuillets , elle présente, toujours un éclat
gras qui lui donne un, caractère particulier. Je nîaipu voir-positivement
par quoi cette roche, est recouverte ; mais l’inclinaison
des ;couehes, qui plongent au nord-est, et qui indiquent
encore la superposition au grès hôuiller,, conduit naturellement
"à penser que toute la masse s’enfonce sous celles des grès de
couleur rouge qui constituent le sommet des montagnes qu’on
trouve au nord de celle-ci, et qui paraissent s’étendre assez loin
du côté de Bony had et d’Oroszlo.
' Ges montagnes de grès rouge, présentent une grande variété
de roches : il y en a de grossières, composées de gros graipsde
quarz hyalin , enveloppés par une matière terreuse rouge ; d’autres
sont plus: fines, très-micacées, et ce sont celles-ci qu’on
voit passer à des roches porphyriques rouges, qu’on trouve,çà
et là, et qui forment, au milieu des masses arénacées, desmds
lenticulaires d’environ un pied d’épaisseur, dont l’étendue .horizontale
est souvent de plus de dix pieds. Ges nids se terminent
en coin, et c’est particulièrement vers leurs extrémités qu’onvoit
le, grès passer insensiblement au porphyre ; la partie solide de
l’amas cristallin se trouve alors comme enveloppée par une matière
porphyroïde, qui a, beaucoup moins de consistance, et
qui la perd d’autant plus qu’elle se rapproche davantage du grès
•Montagnes d t
grès rouge*
Nids de
porphyre.'
Passage du
porphyre au
grès.