rain de micaschiste et de schiste argileux des contrées de Po-
racs, Slo wenka, Gàlnitz, etc. Il serait possible que les schistes
argileux ( Thonschiefer ), d’un brun rougeâtre, que M. Esmarck
cite entre Porâcs et Iglô, et qui^ reposent sur les schistes
argileux *, ne fussent autre chose que les grauwackes schisteuses
dont nous venons de parler, et d’autant mieux que ce
savant voyageur indique , quelques lignes plus bas, qu ils sont
recouverts par des calcaires de transition. Peut-être même les
minerais, qui ont été l’objet de grandes exploitations autoui
d’Iglô, et qui consistent principalement en cuivre pyriteux, se
trouvent-ils dans le terrain de transition même : M. Esmarck
croit qu’ils sont recouverts par des schistes argileux rouges, et
qu’ils se trouvent particulièrement dans les! schistes gris ; mais
il rapporte, dans son ouvrage **> qu’il a observé des galets-de
quarz ( Geschiebe -von Quarz) dans cette roche, aussi bien
que dans une autre qu’il nomme schiste talqueux ( Talcschie-
fe r ), ce qui semble conduire à l’idée qu’elles sont toutes deux
dç transition, quoique ce savant minéralogiste n’en ait rien dit.
»ta™ Telles sont les observations que j’ai pu recueillir dans la course
siq”' rapide .que j’ai laite au milieu des montagnes du comitat de Gô-
môr , et d’une portion de celui de Zips ; mais , quoiqu elles
soient peu nombreuses, et qu’on puisse sans doute désirer beaucoup
d’autres renseignemens que ceux que j’ai pu me procurer,
elles présentent cependant quelques résultats qui peuvent conduire
au moins à en découvrir d’autres par la suite.
1° La plus grande partie des montagnes de ces contrées sont
composées de gneiss, et surtout de micaschiste, qui présentent
* Esmarck. K u r ie Besclireibung, pag. x(J5,
** Idem ; pag. i 8 4 .
diverses variétés, pages 64,71,79,84. Ces roches renferment des
couches subordonnées de grünstein porphyrique assez analogue
à ceux de Schemnitz, faisant, comme eux, effervescence
avec les acides, pages 65 et 68; des couches de calcaire sacca-
roïde, page 67,et enfin des couches métalliques, qui consistent
principalement en cuivre pyritëux et fer oligiste, comme on
l’observe dans les contrées de Smôlnitz, Gôlnitz, Prakendorf,
etc., pages 86 et 87. Les mines de fer de ces contrées sont surtout
remarquables par leur analogie avec les minerais de la
Suède et de la Norwége.LeS uns se trouvent au milieu des roches
amphiboliques, les autres forment des roches qu’on prendrait
d’abord pour des micaschistes;Te mica s’y trouve remplacé
par du fer oligiste. Les mines de mercure de Szlana sont également
en couches au milieu des micaschistes, et surtout dans
les variétés douces et onctueuses au toucher, page 82.
2° En avant des hautes montagnes composées de gneiss et
de micaschistes, se trouvent des masses plus ou moins considérables
de schiste argileux ( Thonschiefer ). Ces schistes argileux
passent au micaschiste par toutes les nuances ; ils commencent
par former quelques couches subordonnées au milieu de ces
dernières roches , et finissent par constituer à eux seuls des
montagnes assez considérables,pages72,79, 84.C’est au milieu
dé ces roches que se trouvent, en couches bien distinctes, les
minerais de fer hydraté de Zeleznik, pag. 74, de Rosenau,; pag.
85, et ceux des Ebntréës de Smôlnitz, Einsiedel, etc. , page 87.
Ces minerais ne sont, le plus souvent, que des schistes argileux,
chargés de fer hydraté disposé par feuillets qui alternent avec
ceux de mica. Mais çà et là on trouve aussi des couches épaisses
de minerais pur, séparées par les schistes ferrugineux ; de sorte
qu’elles sont à la masse totale ce que les feuillets minces sont
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