
corpuscules très petits (0” ,001 à 0 '",0 0 2 ), mais pourtant plus
gros et plus brillants au centre que les granulations moléculaires
du noyau. Ils sont sphériques, à bords nets et foncés;
leur masse est homogène, non granuleuse, comme celle du
noyau.
Cependant quelquefois, mais rarement, ils renferment une
granulation moléculaire à leur centre, qni reçoit le nom de
nudéolulc.
Il y a ordinairement un nucléole, quelquefois, mais rarement,
il y en a deux. Il n ’est pas très rare de ne trouver aucune trace
de nucléole dans des noyaux parfaitement constitués et très
distincts, sous tous les autres rapports.
Dans la plupart des cellules, l’utricule primordiale forme une
couche ou membrane cellulaire bien distincte du contenu. Le
fait est surtout évident quand l’action de l’iode montre le
noyau enclavé dans un dédoublement de cette membrane azotée.
Dans les Conferves ou la trouve parfaitement nette et isolée
sans n o y a u , et dans les cellules des feuilles ou de la couche
herbacée des écorces de Phanérogames, elle s’observe sous
forme d’une utricule complète et close à l’époque où le noyau
a complètement disparu. Mais il n ’est pas toujours possible de
trouver dans toutes les cellules des limites très nettes entre
l’utricule primordiale et son co n ten u , surtout dans les très
jeunes cellules qui renferment un contenu mucilagineux très
dense. Ici on voit, après coagulation par la teinture iodée, qu’il
y a une transition insensible entre la surface externe de l’utri-
cule et les nombreux tractus mucilagineux granulés qui en
partent. Avant l’action de l’iode ce fait peut être reconnu déjà
par l’absence de mouvement brownien des granulations moléculaires
de ces cellules; car ce mouvement n’a lieu qu’autant
que les granules soûl dans un liquide suffisamment lluidc.
Pourtant, dans les mômes organes, par suite des progrès du
développement et des changements continuels apportés p a rle s
actes nutritifs qui s’opèrent dans chaque cellule, il s’établit une
distinction plus nette entre Futricule azotée et son contenu.
L’existence, d’une p a rt, de l’utricule primordiale azotée dans
les cellules de tous les organes où se passent d’actifs phénomènes
de nutrition, comme le prouvent les liquides et granulations
qu elles ren fe rm en t, ainsi que les changements incessants
subis par ces substances ; son absence, d’autre p a rt, dans
les cellules qui restent inactives et ont cessé de subir les métamorphoses
que présentent les précédentes, sont des faits importants.
Ils doivent faire attribuer une part considérable à Futricule
primordiale, et au noyau quand il existe, dans tous les
phénomènes de nutrition des plantes.
Un fait non moins significatif, c’est de voir la substance de
Futricule primordiale complètement différente de celle de la
paroi cellulaire persistante. La première e s tu n principe azoté,
la seconde est complètement dépourvue d’azote, ainsi que le
montrent les acides sulfurique et nitrique et la teinture
d iode , etc. Par là se trouve expliqué ce fait connu depuis longtemps,
savoir: Que les jeunes organes renferment une grande
quantité de principes immédiats azotés, et queles organes arrivés
à leur complet développement en sont presque ou tout à
fait dépourvus. Ce sont les utricules primordiales elle s noyaux,
parties transitoires, qui fournissent les combinaisons azotées ;
ce sont les cloisons persistantes qni sont la source d e là cellulose
et des combinaisons analogues. Nous verrons plus loin
qne l’origine ct l’accroissement de la paroi de cellulose dépendent
de la présence des substances azotées , de Futricule p rimordiale
en uu mot. Mais la durée passagère de celle-ci et du
uoyau prouve que la paroi de cellulose n ’est pas complètement
dépendante de ces parties. Seulement la présence de l ’utricule
coïncide avec une période d’activité de nutrition très g ra n d e ,
et son absence avec un ralentissement considérable de ces pbc-
iioinènes. En sorte que la paroi de cellulose , à cet éa'ard , ne
se comporte plus, pour ainsi dire, que comme un produit, tant
sont lents les changements qu’elle éprouve comparativement
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