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Ü 8 v é g é t a u x l'ARASlTES DE l ’h OMME ET DES ANIMAUX.
rieursi, et par suite natnrelleineut ce ([vii naît à l’aide de ces
Iluides.
Aussi c’est surtout chez les animaux et les végétaux d’uiie
organisation élevée en complication et adultes ou à peu près,
que s’observe le mode de naissance dont nous p a rlo n s, tandis
que le premier ne s’observe que chez les embryons des organismes
supérieurs on chez les êtres qui conservent même à
l’état adulte une organisation très simple.
/|3 .—Ce mode se subdivise immédiatement en production ou
génération homoeomorphe, et génération hétéromorphe, suivant
que les éléments qui naissentsontserablables à ceux qui se trouvent
dans l’organisme normal, ou selon qu’ils sont différents de
ceux-ci, et constituent alors un é ta t anormal ou pathologique
qu’ils caractérisent. Ainsi, en vertu de la propriété qu’ont les
éléments anatomiques de déterminer la génération d’éléments
qui ne dérivent pas directement de leur substance, il peut se
faire que dans certaines conditions spéciales, dites anormales
ou morbides, les éléments qni se forment soient différents de
ceux qui existent naturellement dans chaque être.
La génération homoeomorphe des éléments anatomiques a
lieu de trois manières, ou mieux dans trois conditions différentes
d’accomplissement. Elle a lieu ; 1“ par substitution,
2“ par interposition ou accrémentition, 3° par apposition ou
sécrémentition.
¡xh, — 1° Génération p a r substitution. Ce phénomène est
caractérisé par la naissance d’éléments anatomiques à la place
des éléments qui préexistaient, mais qui sont liquéfiés préalablement;
ils les remplacent et leur succèdent, en sorte que
réellement les uns se substituent aux autres.
On l’observe sur l’embryon animal, où ils succèdent à une
partie des cellules embryonnaires qui seliquélient en vertu do
la propriété do liquéfaction dont nous avons parlé. C’est là le
mode de formalion de tous les éléments constituants définitifs
on proprement dits, de tons ceux qui, outre les propriétés végé-
GÉ.NÉRAT. liOMOEOMOUPHE. 1 » SUBSTITUTION, 2 " INTEBPO.SITION. 9 9
tativcs ou do nutrition, peuvent être doués de propriétés animales.
Le liquide résultant de la liquéfaction spontanée
des cellules embryonnaires est précisément le blastème à
l’aide et aux dépens duquel se forment les nouveaux
éléments anatomiques. On l’observe encore dans certaines
conditions morbides chez l’adulte, comme par exemple dans
les muscles para ly sés, où l’on voit les faisceaux musculaires
sc liquéfier et à leur placc se substituer des vésicules adipeuses,
qui naissent de toutes pièces. C’est là ce qu’on a appelé
transformation graisseuse des muscles. 11 y a nombre d’autres
cas analogues dont pas un n ’est davantage une transformation
Ou métamorphose, c’est-à-dire le passage direct d’un élément
à l’état d’un antre élément. Mais dans tous ces cas pathologiques
il y a cette différence avec le fait de la substitution
chez l’embryon, que chez celui-ci le blastème finement granuleux,
résultant de la liquéfaction des cellules est réel, visible,
tandis que chez l’adulte le blastème n ’existe qu’à l’état virtuel ;
c’est-à-dire que les éléments se substituent à la place des
premiers au fur et à mesure de leur liquéfaction.
4 5 .— 2“ Génération p a r interposition ou accrémentition. Ce
mode de formation est caractérisé par la n a i s s a n c e d’éléments
anatomiques entre ceux existant déjà et semblables à eux, à
l’aide et aux dépens d’un blastème qu’ils ont fourni ou fournissent
peu à peu ; d’où accroissement des tissus. Je dis à l’aide et
aux dépens du blastème qu’ils fournissent, parce que bien
que ce soient les capillaires qui fournissent principalement ce
blastème, les éléments entre lesquels ils rampent contribuent à
en modifier la nature de la manière qui sera indiquée plus tard.
La génération accrémentitielle s’observe pendant toute la
durée du développement de chaque être végétal ou animal dans
tous les tissus. Ils augmentent ainsi de volume à la fois par
multiplication du nombre de leurs éléments et par augmentation
de volume de ceux primitivement nés par substitution.
Sur les végétaux on l’observe lors de la formation de chaque
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