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denses et sont entièrement constitués de cellules rondes el polyédriques,
comme des cellules cornées avec uu uoyau.
« Je terminerai, dit Jlueller, par quelques considérations théoriques.
II se présente d’ahord la question de savoir jusqu’cà quel
point ou est fondé à regarder de petits corps qui se trouvent dans
l’intérieur d’autres êtres, et qui produisent des corps semhlahles
à eux-mômes, comme de petites parties de l’organisme principal,
et dans quelles circonstances on peut attrihuer à ces corps
la qualité d’organismes étrangers, indépendants etdifféreuls du
corps qui les produit ainsi que de sa nalure. Tautque les corpuscules
pathologiques ue différerou t pas des caractères généraux des
cellules suhordounées, e tq u ’ils ne revêtiront pas une struclure
et des caractères que n ’ont pas les cellules subordonnées à uu
tout, ces produits pathologiques devront être regardés comme
des particules du corps qui les renferme. Cette manière de
considérer les cellules pathologiques n ’exclut pas la possibilité
du transport des maladies d’une partie du corps atteint de végétations
morbides sur une autre partie. Je me suis expliqué sur
cette forme de semina morborum, dans mon travail sur les tumeurs
(p. 29). E t même, d’après tout ce que nous savons sur le
développement et l’accroissement des cellules subordonnées,
nous devons considérer ce transport comme possible d’un organisme
à un autre, quelque difficile que puisse en être la démonstration
sur les individus. Comme les cellules suhordounées à
un tout individuel offrent une conformation analogue au germe
d’un nouvel organisme, et que les cellules primitives des différents
organismes se ressemblent entre elles, de même que les
germes des différents organismes, il est parfaitement possible
de confondre les oeuls ou les germes d’organismes parasilos
particuliers, quand ils sont très petits, avec les cellules subordonnées.
Mais ici les dilférences dans le mode de développement
ultérieur des cellules décident la question.
» Ou ne peut rejeter comme impossible et absurde l’idée de
l’existence d’organismes inférieurs qui ne soient pas seulement
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des cellules simples à l’état de germes ou de spores, mais
qui restent des cellules simples pendant toute leur vie; toutefois,
dans l é t a t actuel de nos connaissances, celte idée est
inadmissible. L’existence indépendante de ces formations pa-
rasitiques sera impossible à établir, parce qu’ou ne pourra les
diiférencier des cellules subordonnées qui leur ressemblent.
S’il y avait de ces êtres organiques simples, il faudrait démontrer
leur existence sur des formations qui devraient vivre librement
dans l ’eau à l’é ta t de cellules, et se reproduire par une
nouvelle génération de cellules. Jusqu’à présent on ne connaît
pas des êtres de cette nature ; les êtres organisés les plus simples,
ou bien ont une structure spécifique, distincte des cellules simples
comme les psorospermies, ou bien constituent au moins
un système de cellules réunies, groupées suivant une forme déterminée,
comme cela arrive dans le végétal celluleux du ferment;
les cellules se détachent comme des sporidies, mais sur
la plante développée elles sont réunies eu une figure rameuse.
Il eu est également ainsi du Champignon du porrigo lupinosa,
qui p araît appartenir, avec le Champignon du ferment, à un
groupe commun.
» Les cellules avec noyau sont ce qu’on peut le moins regarder
comme des organismes inférieurs, puisqu’elles ressemblent
entièrement à' la forme des cellules subordonnées; elles ne
sont pas non plus, eu tan t qu’elles n ’atteignent pas à une
organisation spécifique, des oeufs ou des bourgeons d’organismes.
Les cellules parasitiques libres dans les liquides et
sans uoyau dilfèrent, à la vérité, par l’absence de noyau, du
type des cellules subordonnées ; cependant il est souvent hasardeux
de contester le uoyau aux cellules dans lesquelles on n ’a
pas pu l’observer directement; j ’ai ¡dus d’une fois remarqué de
semhlahles cellules sans noyau dans les produits pathologiques
où ces cellules, très prohahlemeut, n ’étaient que des cellules
suhordounées et non des organismes particuliers; j ’ai vu tout
un fongus médullaire du tarse exclusivement composé de cel-
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