
pour effet d’ouvrir un passage libre au Champignon dans un
endroit autre que le lieu d’iMection.
Il arrive encore très souvent qne le malade porte les ongles
sur les godets et déchire l’enveloppe épidermique , tantôt sur
un point, tantôt sur un autre. Celle action de gratter a pour
effet, la plupart du temps, de donner lieu à un suintement de
quelques gouttelettes de sang qui se dessèchent sur la croûte
faveuse. Elle augmente rirrila tio n du cuir chevelu, occasionnée
déjà par la présence du corps étranger : c’cst alors que de
véritables pustules et des croûtes impétigiiieuscs peuvent venir
compliquer l’éruption favique. (Bazin.)
Quand les alvéoles crustacés du favus ont été détachés ,
soit par les ongles du malade, soit par les cataplasmes ou p a rle
médecin lui même, qui peut facilement les énucléer en rompant
répiderme sur le rebord m a rg in a l, et soulevant la croûte au
moveii d’une spatule, on trouve les surfaces sous-jacentes déprimées,
rouges, suintante s, couvertes d’une membrane épithéliale
fort mince, au travers de laquelle ou aperçoit souvent
les vaisseaux et les fibres du derme. Sur cet enfoncement du
cuir chevelu produit par la pression du corps é tra n g e r, entre
les deux couches de l’ép id erme, ou ne voit sourdre qu’une
lymphe transparente, et jamais de sang lorsqu’on a détaché
la croûte avec précaution, sans léser les parties sous-jacentes.
Etat du cuir chevelu.— Après l’enlèvement du Ebampigiioii,
la partie déprimée se sèche ou se recouvre d’uue mince écaille
grisâtre , et au bout de quelques jours elle est tout à fait r e venue
de niveau avec la peau environnante. L éruption laviipie
envahit de jour en jour le cuir chevelu. Ses progrès sonl quelquefois
rapides et d’autres fois très lents; ce ipii dépend, sans
doute, du plus ou moins de soins que reçoit le teigneux et de
certaines conditions particulières du cuir clievclu (jui lavoriscnl
la contagion. Après un temps qui varie de quelques mois à
plusieurs années, temps pendant lequel l’éruption favique exté-
AUIIOIUON SCHOENUEINll .
proiluil», le teigneux etteinl I» troisième perioile dans lm|ut
s e montre l’alopécie. (Bazin.) , , r i •
Malgré l’application des émollients, maigre 1 emploi les
te in s , la tèle du t e i g n e u x , déterrassno de toutes ses croules
conserve touiours une rougeur congestive qui augraen e pat
nressiou sur le cuir citeveio, par les efforts ,,ne ta it le malade,
,„r le renversement d e là tê te , ete. Cette rougeur, accompagnée
de la persistance des démangeaisons, e t souvent un
sentiment de tension douloureuse, anuouee la pers.slanee de
la maladie e t la présence, au sein d e s l o i.cules pileux, d uu
corps étranger qui cidrelienl Pirritatiou : elle ne dispar it qu
sur les parties cli.oves et sur les cicatrices qui succèdent
chute des cheveux. (Bazin.) t cEp
Cependant le poil s'altère chaque jour davantage. Les
veux se décolorent d ép lu s en plus, s 'a tro p h ie n t, deviennent
inégaux cu diamètre dans les divers points de leur e te n d u e ,
ils sont gris-sonris 00 cendrés, qociquelois lam.gineux avec un
aspect lenie e t m o rt; hienlùl ils lomheut deux-nieraes Le
peigne les enlève avec leurs Inilhcs, ou ils se séparent de leur
racine en se cassant au niveau de la peau.
Les p.arties chauves rpie présente 1. léle du teigneux sont
de véritables eicalrices. Ce sont dos places blanches ou les
bulbes pileux et tout le pigmeiilnm ont élé absorbes par le
Champignoo l'aviqoe. On y voit quelqueiois, amsi que 1 a fai
remarquer «1. Cazenave, des débris de cheveux qm rampeul et
sembleiiL emprisonnés sous 1 épiderme.
L’alopécie débute dans la teigne, comme dans la plupart des
affections du cuir chevelu, par la partie anlérieure el les parties
latérales do la téte. La région oceipiude osl celle qui resisle le
plus longtemps â la contagion.
Daus cette période le Eliampignou esl vivace. Les croûtes se
miilliplienlet se succèdent avec rapidité. Cà et là, sur la lele,
nn retrouve quelques godets caraetéristiipics . mais presque
fhiA