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154 vÉGÉTAix t’AUAsrnîs ue l'hommü et u e s animags.
91. — Membrane de cellulose. Celle membrane cslen généi'al
mince, tout à fait homogène, et généralement incolore. Elle
est cependant colorée en jaune brun ou en noir, etc., dans les
cellules (mais plus souvent tlans les closlres ou les fibres) de
certaines plantes, comme les Cytises {Cytisus labtirnum, L.},
l’Ébène, les Fougères, etc. Souvent deux lignes parallèles et
rapprochées indiquent l’épaisseur de cette membrane, qui a,
dans ce cas, ordinairement de O"“»,001 0"'“ ,002 ou environ.
Quelquefois elle est si mince, que ces deux lignes ne se voient
pas; alors l’épaisseur est inappréciable.
Lorsque les cellules , au lieu d’être tout à fait isolées , sont
réunies à d’autres cellules, la cloison commune à deux cavités
qui resuite de 1 accolement des parois présente quelquefois
une ligne an milieu de son épaisseur. Cette ligne indique la
trace de la jonction, et permet d’apprécier l’épaisseur de la
paroi propre à cbaque cellule. Quelquefois la soudure est tellement
intime qne cette ligne ne se voit pas, et la cloison paraît
ou est réellement formée d’une seule membrane.
Celte paroi estcomposée decellulose, et présente les réactions
propres à ce principe immédiat. Elle n ’est que faiblement colorée
en jaune pâle par la teinture d’iode , qui, à l’état ordinaire
, est sans action chimique bien marquée sur elle. Mais
quand les cellules sont encore petites et jeunes, ou quand on
modifie la cellulose par facide sulfurique, elle prend la teinte
bleue caractéristique des substances amylacées.
La paroi des cellules ne présente pas toujours l’épaisseur et
l’apparence que nous venons de décrire. Dans tous les Phanérogames
el les Cryptogames vasculaires on trouve dans certains
organes des cellides à parois ¡dus épaisses ou d’aspects
divers. Ces modifications sont dues au dépôt, par couches concentriques
à la face interne de la paroi, de substances organiques
dont la principale est le xylogène.
1" Un dépôt par couches conceulriques régulières et uniformes
se moule quelquefois à la face interne de la p a ro i, en
sT im cT i::;!;; d e s c e l u l e s p a o rm : ; a E N 'i ' u i t e s . J 55
gcnéi'al mince ct très transparente, qne je viens de décrire.
Des cercles concentriques se voient sur la coupe transversale
de ces cellules épaissies, et indiquent le nombre des couches.
Plus celles-ci sont nombreuses, plus la cavité centrale esl
étroite. Ces cellules à parois épaisses se voient dans fécorce
du Podocarpus dacrydioides, etc. C’est â la variété de p a ren chyme
formée par réunion de cellules irrégidièrement ou régulièrement
épaissies (ju’on a donné le nom de collenchyme.
2° Quelquefois la couche qui se dépose ainsi n ’est pas continue
, mais laisse à nu de petits vides d’aspects variés. Ces
vides sont souvent sous forme de points , qui paraissent an
microscope plus clairs , plus transparents à leur centre que les
autres parties de la paroi. On a alors les cellules ponctuées.
Ces ponctuations ont longtemps été prises pour des pores , et
servaient à rendre compte du ¡¡assage rapide des liquides
d’une cellule dans fa u tre à fépoque où fo u ignorait les propriétés
endosmotiques des mendiranes. Ou trouve bien des cellules
réelleinenl perforées dans le tissu cellulaire des feuilles,
et d’autres organes de certaines mousses, comme les Sphaynum,
Dicranum et Octoblepharum, mais c’est par résorption de
quelques parties de la paroi des cellules. Les cellules ponctuées
de quelques Phanérogames sont quelquefois réellement perforées
, mais rarement et par résorption de la paroi de cellulose
primitive â la face interne de laquelle était fait le dépôt des
couches secondaires avec des vides punctiformes.
Les cellules ponctuées sont assez fréquentes , on en Irouve
dans la moelle de Sureau i Sambucus nigra, L., etc.). Quelquefois
il se dépose plusieurs couches concentriques dont les
petits vides punctiformes se correspondent tous exactement.
Alors la coupe transversale de ces cellules ponctuées montre
de petits canaux qui p arten t de l’étroite cavité centrale et
s’arrêtent sur la membrane extérieure ou primitive. C’est ce
qu’on voit aussi sur les cellules de fécorc e du Podocarpus
dacrydioides déjà signalé.