
AO VÉ:C.)ÎT,UX I'AU.VSITKS l)!î l ’üOMMÏ Î ET DES AKIMACX.
réunies, constilueiU un élément anatomique, un corps oi'ga-
nisé doué de la vie, mais q u i, séparées, ne forment plus que des
principes immédiats, doués seulement de propriétés chimiques ;
celles-ci, quoique plus complexes que celles des corps minéraux
de composition élémentaire plus simple, n ’en sont pas
moins de même nature.
Ainsi, les termes organisation et corps organisé, applicables
tà l’être vivant, s’appliquent naturellement avec un sens plus
spécial à toutes les parties plus simples qui, par leur réunion,
composent les autres, ou vice versâ; comme aussi aux tissus,
aux systèmes, aux organes, etc.
21 On donne le nom d’oRGANiSMË à tout corps organisé,
ayant eu ou pouvant avoir une existence séparée. On appelle
VITALITÉ ou VIE l’ensemble des propriétés d’ordre vital
ou propriétés vitales que manifeste ce corps. L’h om m e ,
le chêne, le cheval, les Protococcus (Chlaniydococcus), les To-
rula, un oeuf, un bulbe, un bulbille, une graine, sont des
organismes simples ou composés, dont l’existence distincte a
des lois plus ou moins complexes; mais une fibre musculaire,
un tube nerveux, une cellule épithéliale, ne sont pas des organismes,
quoique ce soient des corps organisés. C’est par métaphore,
mais non anatomiquement, qu’on leur applique cette
dénomination. Ce dernier terme est donc plus général que celui
A’ organisme.
Ainsi on voit que tous les corps, ta n t inorganiques que
d’origine organique, offrent des caractères de même ordre.
Pourtant les principaux immédiats présentent tous dans
l ’économie quelques particularités de ces caractères que
n ’offrent pas les composés minéraux, ni ces mômes principes
eux-mêmes isolés, retirés de l’organisme vivant. Ces particularités
sont dues toujours au fait de la réunion de ces principes
en nombre considérable, d’où par suite, il y a intervention
des propriétés de l’un de ces derniers, qui modifient la manifestation
des propriétés de l’autre, et réciproquement. Mais,
DE CE QC’ON ENTEND CAR ORGANISME. Al
de plus, CU biologie, nous voyons pour la jiremière fois apparaître
lin ordre nouveau de c a ra c tè re s, un ordre de plus que
dans les corps purement chimiques, physiques et géométriques.
Cet ordre de caractères sc montre dès le commencement de
l’anatomie, qui elle-même est la première des branches de
la biologie; c’est-à-dire dès l’histoire des principes immédiats.
Cet ordre de caractères prend le nom de caractères d’ordre
ORGANIQUE, ct SC placc naturellement à la suite des caractères
d’ordre chimique, car il est plus compliqué que ceux-ci; il en
dépend et repose sur eux sans pouvoir ren tre r en eux, et il est
bien plus spécial ; il s’applique à un bien plus petit nombre de
corps.
En effet, les caractères d’ordre organique apparaissent à
l’état d’ébauche dans l’étude des principes immédiats d’abord,
mais ils prennent une extension bien plus grande, et sont bien
plus nettement caractérisés à mesure qu’on passe aux éléments
anatomiques, puis aux humeurs, tissus, systèmes, organes et
appareils. Ils prennent enfin leur plein développement dans
l ’étude de I’organisme lui-même, du corps entier. E t pourtant
les éléments, tissus, systèmes, e tc ., présentent également
des caractères d’ordre inatliéma tique, volume,
forme, e tc .; d’ordre physique, consistance, élasticité, e tc .;
d’ordre chimique, solubilité, etc. Biais plus on s’élève des éléments,
tissus, systèmes, etc., vers le corps entier, plus on aborde
des parties de l’organisme compliquées, plus on s’approche
ainsi de l’étude des appareils, puis du corps en général, plus
aussi on voit décroître la fixité de ces différents ordres de
caractères; an contraire, celle des caractères d’ordre organique
se prononce davantage et perd progressivement le cachet
chimique qu’elle conserve encore un peu dans l’étude des
principes.